Le soi-disant chef de la diplomatie du Polisario offre à son fils deux cliniques en Amérique du Sud

Mohamed Salem Ould Salek.

Mohamed Salem Ould Salek. . DR

Les dirigeants du Polisario, qui se présentent comme des réfugiés en Algérie, sont en réalité de vraies sangsues qui détournent, vers des comptes offshore, les aides en tout genre destinées aux camps de Tindouf. La preuve par le soi-disant chef de la diplomatie du Polisario qui a ouvert, coup sur coup, deux cliniques familiales en Amérique du Sud.

Le 13/07/2022 à 18h12

Mohamed Salem ould Salek, l’un des principaux dirigeants du Polisario, au sein duquel il porte le titre de ministre des Affaires étrangères, est au cœur d’un scandale sans précédent. A la surprise générale, on découvre aujourd’hui qu’il vient de financer, au profit de son fils, une deuxième clinique, récemment ouverte en Amérique latine (Equateur), qui s’ajoute à une autre déjà active en Amérique centrale (Panama).

Il est bien évident que les fonds qui ont servi à ouvrir ces cliniques, dotées d’un personnel spécialisé et d’un matériel sophistiqué, ne peuvent provenir que de la vente illégale des aides destinées aux camps sahraouis de Tindouf.

Détournement qui ont été mis à nu à plusieurs reprises par des organismes internationaux, particulièrement par un rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui avait prouvé aux pays de l’Union européenne que leurs aides aux camps de Tindouf sont détournées à grande échelle par les dirigeants du Polisario.

En effet, les populations des camps de Lahmada sont, non pas des réfugiés, mais un fonds de commerce que le régime algérien exploite politiquement dans sa haine maladive contre le Maroc, et économiquement pour attirer le maximum d’aides humanitaires, vendues sous le manteau dans les marchés de contrebande. Les produits de cette vente sont finalement partagés entre les dirigeants du Polisario et les généraux algériens.

C’est cette complicité que vient de révéler le gros investissement consenti par Ould Salek dans deux cliniques d’esthétique, dites «Instituto buco-maxilo-facial», dont on imagine qu’elles sont réservées à une clientèle argentée.

Sous le titre «Où va l’argent du peuple algérien : le “ministre des affaires étrangères” du gang du Polisario ouvre pour son fils une clinique en Equateur, en plus d’une autre déjà ouverte au Panama», le site sahraoui Forsatin (pro-autonomie) n’a aucun doute sur l’origine de tout cet argent investi par ce dirigeant du Polisario à des milliers de kilomètres des camps de Tindouf.

«Il est évident que ces ressources proviennent des aides humanitaires (denrées alimentaires et médicaments) destinées aux habitants des camps, qui sont détournées et revendues, en contrebande à l’étranger, pour financer des projets privés par des moyens illégaux, via des sociétés factices, dont la direction du Polisario tient les rênes», écrit Forsatin.

Et d’ajouter que «c’est le gang du Polisario qui trompe les Sahraouis et profite de leur souffrance pour remplir des comptes à l’étranger, construire des maisons fastueuses et réaliser de grands projets qui garantissent leur avenir et celui de leurs enfants, tandis que les Sahraouis restent les otages des camps de l’humiliation.»

Dans un tweet cette fois-ci, les mêmes accusations de détournement de l’aide multiforme destinée aux camps de Tindouf sont également proférées contre Ould Salek par l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme (Assadedh).

L’on se rappelle que même le ministre du Polisario chargé des «territoires occupés et de la diaspora», Mustafa Ali Sid Al-Bachir, avait, le 20 décembre dernier, affirmé à Mantes-la-Jolie (France) devant des expatriés sahraouis, que «ceux qui qualifient la “RASD”, son président et ses ministres de fantomatiques ont parfaitement raison».

Même s’il est revenu sur ces dires, sous la menace du régime algérien qui lui a retiré son passeport diplomatique et interdit de voyager, il n’avait pas manqué de charger violemment Ould Salek, qualifié d’homme à ne rien faire et qui a fui les camps de Tindouf vers Alger après s’être rempli les poches.

«Soyons donc réalistes, les pieds sur terre, et évitons le mensonge et les illusions, car notre prétendu ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, est basé à Alger à ne rien faire, alors que le Premier ministre, Bouchraya Beyoune, n’est chef d’aucun gouvernement. Quant à Brahim Ghali, c’est un réfugié, inscrit en tant que tel sous le nom de Ghali Sidi El Mustapha, sans Brahim. Pour le Haut-Commissariat aux réfugiés, il n’a pas le statut d’un quelconque chef d’Etat, ni même celui de cadre», avait alors assené Mustapha Sidi El Bachir, révélant ainsi le vrai visage de ces sangsues des Sahraouis des camps et marionnettes du régime d’Alger que sont les dirigeants du Polisario.

Le business fructueux de Ould Salek et de son rejeton a au moins le mérite de nous rappeler l’existence du Polisario. Il est vrai que la junte algérienne est entrée dans une telle rage après les percées historiques du Royaume du Maroc qu’elle a fini par invisibiliser la bande de Benbattouch.

Par Mohammed Ould Boah
Le 13/07/2022 à 18h12