Naufrage de migrants: Athènes aurait ignoré une offre d’aide aérienne de Frontex

Un bateau de pêche a fait naufrage, le 13 juin 2023, au large de la côte du Péloponnèse en Grèce, faisant au moins 82 morts et des centaines de disparus.. AFP or licensors

L’Agence européenne des frontières Frontex affirme avoir proposé une assistance aérienne aux autorités grecques, avant le naufrage du bateau de migrants qui a fait au moins 82 morts et des centaines de disparus au large de la Grèce. Une offre qu’Athènes aurait ignorée.

Le 27/06/2023 à 07h31

Athènes a ignoré une offre de l’Agence européenne des frontières Frontex d’assistance aérienne avant le naufrage du bateau de migrants qui a fait au moins 82 morts et des centaines de disparus au large de la Grèce, a-t-on appris lundi auprès de Frontex. Le naufrage de cette embarcation surchargée a soulevé de nombreuses questions sur la chaîne de responsabilités.

«Frontex a offert un soutien aérien supplémentaire aux autorités grecques le 13 juin mais n’a reçu aucune réponse», a affirmé le service de presse de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes basée à Varsovie, interrogé par l’AFP.

Plus tôt le jour du drame, le centre de coordination italien (MRCC) avait ordonné à l’avion Frontex de rechercher le navire de pêche à 08h33 GMT. Ce dernier a été repéré à 09h47 GMT, selon Frontex. «L’avion a surveillé le bateau de pêche pendant 10 minutes avant d’être obligé de retourner à la base pour faire le plein», indique Frontex.

Il y a dix jours, Frontex avait déjà indiqué qu’elle avait proposé aux Grecs l’envoi d’un drone pour patrouiller sans attendre au-dessus de la mer Egée. Les autorités grecques avaient cependant donné comme instruction de déployer ce drone sur un autre sauvetage au sud de la Crète où 80 personnes se trouvaient en danger, selon Frontex.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, un chalutier vétuste et surchargé en provenance de Libye a fait naufrage au large des côtes de la péninsule du Péloponnèse en Grèce, sur la route migratoire la plus dangereuse au monde.

Le naufrage meurtrier, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts. L’Organisation mondiale des migrations (OIM) et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) estiment qu’entre 400 et 750 passagers se trouvaient sur le chalutier, dont des femmes et des enfants.

Des centaines venaient vraisemblablement du Pakistan, principalement des provinces du Pendjab et du Cachemire. Selon un décompte des autorités grecques, parmi les rescapés figurent 47 Syriens, 43 Égyptiens, 12 Pakistanais et deux Palestiniens.

Par Le360 (avec AFP)
Le 27/06/2023 à 07h31