Dans une récente chronique, j’ai eu l’occasion de mettre en avant l’hypocrisie profonde du Parlement européen quant à la question des droits de l’homme. Cette institution s’étant effectivement acharnée de manière infondée sur le Maroc, en faisant fi de manière volontaire des violations des droits humains commises sur le sol européen.
Désormais, avec l’affaire Palmade, il est temps d’ajouter une nouvelle entrée à ce triste palmarès, à travers un petit focus sur le pays où tout a commencé, la France. Car c’est sur une montagne de têtes décapitées et de cadavres vendéens que cette glorieuse République fut bâtie avec pour étendard… les droits de l’homme.
Mais n’étant pas là pour faire un cours d’histoire, restreignons-nous aux cas les plus contemporains.
Alors de quoi s’agit-il?
Pierre Palmade est humoriste de métier, bien qu’il se soit très récemment découvert de nouvelles vocations: chauffeur-bélier, assassin, testeur de nouvelle drogue de synthèse, et, peut-être, pédophile. Le «peut-être», c’est en attendant son jugement… ou non. Puisque récemment, nous avons appris qu’il a été victime d’un AVC bien pratique, lui permettant d’échapper momentanément ou définitivement au jugement. D’autres ont connu pire, à l’instar d’Epstein. Comme quoi, le système se protège.
Mais dans cette sublime République, tellement attachée à la dignité et aux droits humains, il se trouve qu’il y a actuellement un vrai débat, quant à savoir si Palmade devrait être jugé pour homicide involontaire ou non. Car parmi ses victimes figure une jeune femme qui, en plus des traumatismes subis dans cet accident, a perdu son bébé, étant enceinte à ce moment-là de 6 mois et demi.
Mais, dans le droit français, un fœtus n’a aucune existence juridique. Il a autant de valeur qu’une patate ou une tomate, quoique, vu le prix actuel de ses dernières. Il a même moins de droit que le chat de votre voisine, qui peut vous envoyer en prison si l’envie malsaine vous prend de réduire son espérance de vie.
De même, la proximité dont jouit Palmade avec l’entourage de Brigitte Macron lui a valu le privilège de ne passer aucune nuit en prison, malgré la famille innocente qu’il a dévastée, au sens propre comme au figuré. Mais après tout, il ne s’agit que d’un fœtus, n’est-ce pas? Au pays des droits de l’homme, tuer un fœtus et détruire physiquement une famille ne vous empêchent pas de rentrer chez vous pour profiter de vos soirées Netflix. Il vous suffit de porter un bracelet électronique et d’être copain comme cochon avec la Première dame ou avec sa cour.
Sur un autre registre, et pour conclure avec les forts soupçons de pédophilie qui planent sur Palmade, c’est bien en France qu’une pétition a été signée par des intellectuels et publié en 1977 dans les pages du prestigieux journal Le Monde, réclamant la libération de 3 adultes jugés pour avoir eu des rapports sexuels avec des enfants de 13 et 14 ans, mais aussi pour réclamer le droit au consentement sexuel des enfants adolescents qui voudraient, nous dit-on, avoir des rapports sexuels avec des adultes.
Parmi les signataires figurent Jack Lang, Simone De Beauvoir, Bernard Kouchner, Jean-Paul Sartre, Gilles Deleuze et Michel Foucault. Le même Foucault qui avait dit, lors d’une intervention sur France Culture (je vous préviens, vous aurez la nausée): «... aller supposer que du moment qu’il est un enfant, il ne peut pas expliquer ce qu’il en est, que du moment qu’il est un enfant, il ne peut pas être consentant, il y a là deux abus qui sont, je crois, intolérables, inacceptables».
Mais une certaine élite française et le Parlement européen préfèrent tuer une deuxième fois une citoyenne marocaine dans le plus profond de son âme, en défendant son violeur, et en le présentant comme un freedom fighter.
Quant aux droits de l’homme, je tiens à rappeler que ce n’est ni à Paris ni à Bruxelles que des experts des cinq continents (90 experts au total) se réuniront pour publier une déclaration demandant aux Etats, à travers une convention internationale, de s’engager contre la GPA (Gestation Pour Autrui), de s’engager pour la dignité et les droits des fœtus, des enfants, des femmes et des hommes.
Car c’est bien à Casablanca que l’événement se tiendra le 3 mars. Il sera accueilli par ce Maroc qui, selon le Parlement européen, opprime les libertés et les droits.
En attendant, je rappelle, comme je l’ai fait dans une précédente chronique, que les Marocains sont profondément inquiets de la manière avec laquelle le procès de Palmade se déroulera. Nous proposons ainsi à nouveau d’envoyer des observateurs marocains, afin de veiller à ce que les droits de la famille meurtrie par un drogué proche du pouvoir à Paris soient pleinement respectés.