Paniqué, le régime d’Alger convoque l’ambassadeur de France pour forcer un contact avec Paris

Stéphane Romatet, ambassadeur de France en Algérie.

L’ambassadeur de France à Alger a été convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères au motif que les services français d’espionnage recrutent des terroristes pour déstabiliser l’Algérie. Cette convocation, qui a été accompagnée par des accusations très graves de porte-voix médiatiques du régime d’Alger, est une mesure désespérée pour forcer la France à rompre avec son indifférence à l’hystérie algérienne.

Le 15/12/2024 à 17h48

L’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, a été convoqué par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. C’est l’information que tous les médias algériens, dont le très officiel El Moudjahid, ont diffusée ce dimanche 15 décembre.

Selon ces médias, les autorités algériennes ont exprimé leur «vif mécontentement» et leur «consternation», dénonçant l’«hostilité devenue récurrente et délibérée» de la France à l’égard de l’Algérie.

Le MAE algérien a même brandi des menaces à peine voilées contre Paris en déclarant à Stéphane Romatet que l’Algérie «n’acceptera plus les pratiques et les actes de chantage émanant des autorités françaises et des cercles qui collaborent avec elles, notamment les lobbys et les factions de l’extrême droite», comme l’écrit le journal algérien Al Khabar, qui ajoute que «la patience de l’Algérie a ses limites et son terme. L’Algérie se réserve pleinement le droit de répondre si ces actions persistent», qualifiées de «gestes inamicaux» et d’«actes hostiles».

«Dernière sommation!», «Une sévère mise en garde d’Alger» à la France, «L’Algérie prévient Paris: la patience a des limites», ont successivement titré L’Expression, El Moudjahid et Al Khabar, qui n’ont pas manqué de rivaliser en superlatifs pour glorifier les services de renseignements algériens, accrédités d’avoir déjoué le plan fomenté par la DGSE française.

En effet, la convocation de l’ambassadeur de France à Alger intervient suite à la diffusion, une semaine plus tôt, par la télévision publique algérienne (ENTV) et la nouvelle chaîne publique d’informations en continu (AL24) de prétendues confessions de celui qui a été présenté comme étant un ancien terroriste de Daech, qui aurait fait ses armes en Syrie et en Irak.

Mohamed Amine Aissaoui, du nom de ce terroriste de 35 ans, a ainsi affirmé, dans ce navet intitulé «Échec au complot, les aigles de l’Algérie victorieux!», qu’il a été contacté en 2022 par ARTEMIS, une association française de lutte contre la radicalisation, qui l’a mis en relation avec un diplomate français en fonction à Alger, et qui serait un agent de la Direction générale des renseignements extérieurs français (DGSE).

Aissaoui a ainsi affirmé que cet agent de la DGSE lui a demandé, entre autres, de «former un groupe terroriste avec ses ex-codétenus à Alger» en vue «d’organiser des attentats» sur le sol algérien. Le régime d’Alger accuse donc la France de recruter des terroristes en vue de perpétrer des attentats en Algérie! Il faut se frotter dix fois les yeux pour le croire!

Les «aveux» du terroriste repenti interviennent dans le sillage de la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, qui a eu pour conséquence d’accentuer l’isolement international du régime algérien, plus que jamais paniqué par un sort semblable à celui de son allié syrien.

En fait, l’hystérie du régime algérien et les outrances à l’égard de la France ont un seul objectif: forcer l’exécutif en France à réagir et partant prendre langue avec les autorités algériennes qui sont visiblement ulcérées par l’indifférence des dirigeants français aux tribulations des gérontes qui gouvernent l’Algérie. Cette hystérie et les accusations farfelues à l’égard de la France visent aussi à conjurer un sort semblable à celui de la Syrie de Bachar. Le régime d’Alger est obsessionnellement paniqué par le sort de la Syrie de Bachar-Al-Assad.

Par Mohammed Ould Boah
Le 15/12/2024 à 17h48