Selon le journal britannique The Telegraph, c’est «une expérience remarquable» qui serait en train d’être réalisée par Pfizer, impliquant une soixantaine de volontaires en bonne santé et âgés de 18 à 60 ans. Les essais, qui concernent une pilule anti-Covid-19 à usage unique, pourraient aboutir d’ici la fin de l’année.
«La molécule testée est un antiviral sur mesure portant le nom de code PF 07321332», énonce le journal britannique, en précisant que celle-ci a été «classée comme inhibiteur de protéase» et qu’elle a été «formulée pour attaquer la "colonne vertébrale" du virus SARS-CoV-2 et l'empêcher de se répliquer dans nos nez, gorge et poumons». Ce sont ces mêmes inhibiteurs de protéase qui ont inversé la tendance à la propagation du VIH au Royaume-Uni et dans le monde, explique-t-on par ailleurs, raison pour laquelle les chercheurs espèrent une percée similaire pour briser la pandémie.
Lire aussi : Vaccin anti-Covid-19: voici les 4 pays africains qui recevront les premiers vaccins Pfizer du programme Covax
«Nous avons conçu PF-07321332 comme une thérapie orale potentielle qui pourrait être prescrite au premier signe d'infection, sans exiger que les patients soient hospitalisés ou en soins intensifs», déclare Mikael Dolsten, directeur scientifique et président de la recherche mondiale, du développement et médical de Pfizer, dans un communiqué officiel publié le mois dernier.
Pfizer aurait ainsi démontré «une puissante activité antivirale in vitro contre le SARS-CoV-2» ainsi qu'une activité contre d'autres coronavirus, augmentant la perspective de guérison face à la pandémie. PF-07321332 sera administré en association avec de faibles doses de ritonavir, un antiviral utilisé pour traiter le VIH. Il agit de la sorte comme un «booster» pour augmenter la quantité de PF-07321332 dans le sang des participants.
L’innocuité du médicament à l’étude a été testée au préalable sur des animaux, et aucun effet secondaire n’aurait été détecté. Les premiers essais sur l’homme qui ont donc commencé sont divisés en trois phases d’une durée totale de 145 jours, avec 28 jours supplémentaires pour le dépistage et le dosage, révèle The Telegraph qui a pu accéder aux documents remis aux participants à ces essais.