Syrie: des diplomates américains à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants

Barbara Leaf, secrétaire d'État adjointe aux affaires du Proche-Orient, est à la tête de la mission diplomatique dépêchée par Les États-Unis en Syrie, le 20 décembre 2024. AFP or licensors

Des diplomates américains sont arrivés en Syrie pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes. Ils vont rencontrer des représentants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et de la société civile pour discuter «de leur vision de l’avenir de leur pays et de la manière dont les États-Unis peuvent les soutenir»

Le 20/12/2024 à 06h55

Des diplomates américains sont arrivés en Syrie pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, avec pour objectif de «les pousser à favoriser l’unité» après 13 ans de guerre civile, a indiqué le département d’État.

Il s’agit de la première mission diplomatique formelle dépêchée par Washington à Damas depuis le début de la guerre civile qui a éclaté en 2011 et a connu un spectaculaire rebondissement avec la chute le 8 décembre courant de Bachar al-Assad, en fuite en Russie.

Les émissaires américains vont rencontrer des représentants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une organisation toujours classée comme terroriste par Washington, et de la société civile pour discuter «de leur vision de l’avenir de leur pays et de la manière dont les États-Unis peuvent les soutenir», a indiqué un porte-parole du département d’État.

La délégation comprend Barbara Leaf, la responsable du Moyen-Orient au sein de la diplomatie américaine, et Daniel Rubinstein, un diplomate spécialiste du monde arabe qui est désormais chargé des contacts avec la Syrie, a précisé la même source. Également présent: Roger Carstens, chargé de collecter des indices sur les Américains portés disparus en Syrie comme le journaliste Austin Tice, kidnappé en août 2012.

Les États-Unis prennent ainsi la suite de la France, dont le drapeau flotte désormais sur l’ambassade fermée en 2012, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’ONU qui ont envoyé des émissaires afin de nouer des contacts avec les autorités de transition, dont les premiers pas au pouvoir sont observés avec prudence.

Bien que méfiants, les Occidentaux cherchent à établir des liens avec le nouveau pouvoir, conscients du risque de fragmentation du pays et de résurgence du groupe jihadiste Daech, qui n’a jamais été totalement éradiqué de Syrie.

Par Le360 (avec AFP)
Le 20/12/2024 à 06h55