Des hectolitres de détergents, des seaux d’antiseptiques, des citernes d’agents chimiques de tout genre, ainsi que des palettes de serpillères, de raclettes et de balais… Enormément de balais! C’est le menu du pot de départ réservé à Smaïl Chergui qui quitte, au grand soulagement de toute la diplomatie africaine, ses fonctions de commissaire du Département Paix et Sécurité de l’Union Africaine.
Le luxueux bâtiment offert par l’Allemagne, en plein cœur d’Addis-Abeba, a pris des allures «tchernobyliennes», ce jeudi 11 mars. Des cosmonautes avec leurs combinaisons anti-radiations tenaient les badauds à bonne distance du building, qui subissait une opération de désinfection titanesque. Oui, certes, il y a eu quelque cas de Covid-19 comme un peu partout, qui nécessitaient un coup de chiffon… Mais là, il était question d’éliminer toute trace d’un virus encore plus nocif. Comme l'exprime si bien cette expression marocaine, à grande eau et avec des balais-brosse, jusqu'au fin fond de l'océan.
Selon une fausse étude, qui aurait d'ailleurs pu être relayée par APS, la communauté scientifique aurait découvert un nouveau variant du Coronavirus au sein du siège du Département Paix et Sécurité. Plus résistant que le variant sud-africain, il est néanmoins moins transmissible que son cousin britannique. D’ailleurs le seul cas de contamination connu jusque-là se limite à Smaïl Chergui himself. C’est sans doute pour cela qu’on lui a attribué le sobriquet de «variant scavenger», inspiré du surnom donné à ce diplomate –charognard– par ses confrères de l’Union Africaine.
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Découvert alors que Smaïl Chergui fait ses cartons, ce variant est aujourd’hui traqué par les nettoyeurs de l’UA. Ils veulent éliminer tout legs de ce personnage qui a gangrené ce département stratégique de l’organisation panafricaine pendant huit ans. Il ne risque pas de manquer à ses confrères qui auront mieux à faire que de contrer les basses manœuvres et les manigances de ce (pas si) diplomate (que ça), qui a toujours fait preuve de défiance vis-à-vis de toutes les procédures et protocoles d’une structure qu’il aurait voulu annexer à Alger.
C’est sans doute pour cela qu’ils ont veillé à réserver un environnement aseptisé à son successeur qui visite officiellement le bâtiment demain, vendredi 12 mars, pour la passation de pouvoir. Car c’est sur les épaules du Nigérian, Bankole Adeoye, que repose la lourde tâche de restructurer ce Département Paix et Sécurité, de manière à œuvrer pour la stabilité et l’essor de la paix dans le continent, plutôt que d’attiser des tensions qui ne servent que l’agenda algérien.