Vidéos. Les ex-taulards et les anciens fugitifs prennent les rênes du pouvoir dans le régime algérien

Mohamed Lamine Médiène, général-major, patron du Département du renseignement et de la sécurité depuis 1990, dit «Toufik».

Mohamed Lamine Médiène, général-major, patron du Département du renseignement et de la sécurité depuis 1990, dit «Toufik». . DR

En Algérie, les ex-taulards et les ex-fugitifs parmi les anciens gradés reviennent en force dans la junte. Le duo Nezzar-Toufik replace en effet tous ses hommes de main dans les secteurs stratégiques de l’Etat. Un seul héritier du clan du défunt Gaïd Salah échappe encore à la purge: Saïd Chengriha. Pour combien de temps encore?

Le 07/12/2021 à 14h44

L’escalade de la junte algérienne contre le Maroc cache mal la guerre clanique et le feuilleton interminable de la vendetta, exécutée par le duo Nezzar-Toufik. Au Maroc, les chaînes du pôle public ne parlent quasiment pas de l’Algérie. En revanche, toutes les chaînes publiques algériennes ne parlent que du Royaume, de son «alliance contre-nature avec l’entité sioniste», de «manifestations de masse dans les villes du Royaume», «d’attaques quotidiennes des éléments du Polisario qui font des morts parmi les soldats marocains»… Cette propagande, qui suinte une haine impuissante, n’a pas de limite comme en attestent les bulletins météo de l’ENTV. Le Maroc a en effet été banni même du bulletin météo, diffusé sur la télévision algérienne, à l’opposé des autres pays maghrébins.

Pendant que la junte est empêtrée dans la mécanique de l’hystérie anti-marocaine, les généraux à la retraite Khaled Nezzar et Mohamed Mediène, dit Toufik, poursuivent le nettoyage systématique de l’armée algérienne des officiers supérieurs qui ont servi sous les ordres de Gaïd Salah.

Durant ces deux dernières années, le haut commandement militaire a été décimé, à tel point que pas moins d’une trentaine de généraux croupissent actuellement dans les geôles militaires, sans compter des dizaines d’autres hauts gradés mis à la retraite ou morts de façon brutale.

L’Etat militaire profond

Le régime algérien post-Bouteflika est aujourd’hui formé de deux ailes. La partie visible de la première aile est constituée par une façade civile, contrôlée par un chef d’état-major omniprésent. Abdelmadjid Tebboune est le président illégitime de la république algérienne, et Saïd Chengriha, le patron de la junte militaire qui détient les rênes du pouvoir en Algérie.

La seconde aile du pouvoir, celle de l’ombre, qui représente l’Etat militaire profond, est formée par les généraux qui étaient à la tête de la chaîne de commandement pendant la décennie noire. Deux généraux à la retraite, Toufik, ancien patron de l’ex-Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense durant les années 90 du siècle dernier, sont les seuls hauts gradés encore en vie, faisant partie du cercle restreint qui a décidé d’annuler les élections législatives de 1991 et d’engager le pays dans une guerre civile sanglante qui a fait plus de 250.000 morts et déplacé plus d’un million de personnes.

Aujourd’hui, le clan de l’ombre, naguère décimé par le défunt homme fort de la junte, le général Gaïd Salah, revient en force et place dans tous les postes sensibles des militaires qui ont soit été jetés en prison, soit fui l’Algérie pour y échapper.

Il y a un avant et un après In Amenas

L’on se souvient que Gaïd Salah avait ordonné l’arrestation du puissant chef des services secrets algériens, Toufik, après avoir incarcéré l’un après l’autre tous ses proches collaborateurs, et acculé à la fuite vers l’Europe, et principalement en Espagne, de nombreux autres généraux, à leur tête le général Khaled Nezzar.

Ce sont justement tous ces ex-taulards et ces ex-fugitifs, sortis de prison ou revenus de leur exil en Espagne, qui ont pris le pouvoir en Algérie.

Cette ancienne-nouvelle junte a quasiment reconstitué aujourd’hui sa configuration des années 90, car la plupart des anciens généraux qui ont sévi durant la guerre civile de la décennie noire reviennent en force pour occuper des postes clés.

C’est ainsi que le général M’henna Djebbar est, depuis octobre dernier, à la tête d’une nouvelle structure dénommée «Direction chargée de la lutte contre le terrorisme». En réalité, ce général de 72 ans, dont le nom a été associé à l’assassinat, en 1996, des moines de Tibhirine, et qui a dirigé la sécurité militaire (DCSA) de 1995 à 2013, est pressenti pour devenir le prochain patron du DRS, qui pourrait être bientôt rétabli par un décret présidentiel signé par Abdelmadjid Tebboune.

M’henna Djebbar sera probablement épaulé par l’ex-bras droit de Toufik, le général Hassan, alors même que ce dernier est l’un des acteurs de l’effondrement de l’Etat algérien après le carnage qu’il a commis contre les otages, étrangers pour la plupart, détenus par des terroristes lors de l’attaque du site de la plateforme gazière de Tiguentourine, à proximité de la commune d’In Amenas, en janvier 2013. Un fiasco qui a dévoilé au monde entier l’incompétence de l’armée algérienne et a profondément modifié la perception qu’avaient nombre de puissances sur l’Algérie.

Un diplomate étranger, accrédité dans une chancellerie à Rabat, confie, interrogé par Le360: «mon pays a complètement reconsidéré la place de l’Algérie en Afrique du nord après la prise d’otage d'In Amenas. Le régime algérien a non seulement apporté la preuve qu’il était incapable de défendre ses frontières mais son intervention catastrophique a ruiné le capital dont le créditaient de nombreuses puissances». Selon ce diplomate, «il y a un avant et un après In Amenas».

L’arrestation du général Hassan en 2015 et sa condamnation à 5 ans de prison sont à l’origine du premier communiqué rendu public par Toufik pour défendre son proche collaborateur.

Les vieux démons de la décennie noire

Un autre revenant: le colonel Abdelkader, dit Nacer El-Djenn, ancien fugitif en Espagne, a été nommé récemment patron du Centre principal des opérations (CPO), ou caserne Antar sinistrement connue pour être un lieu de torture, relevant de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Nacer El Djenn a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), du temps où elle était le bras armé de l’ex-DRS dans le traitement des réseaux présumés terroristes des années 90. «Le diable», a aussi piloté le Centre principal militaire d’investigations (CPMI), un centre de tortures et d’exécutions extrajudiciaires, sis à Blida, durant la décennie noire.

Pour sa part, le colonel Hocine Hamid, alias Boulahya, qui était lui aussi un fugitif en Espagne, également réhabilité, vient d’êtrenommé à la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure. «L’Algérie nouvelle» que vante le régime est un étonnant remake de l’Algérie des années 90 du siècle dernier.

La vengeance rend aveugle

La recomposition, presque complète de ce clan, n’augure rien de bon pour Abdelmadjid Tebboune, qui reste l’homme de Gaïd Salah, celui-là même qui a humilié Nezzar et Toufiq. L’humiliation ressentie par ces deux hommes est tellement forte qu’elle les a engagés dans une vengeance aveugle contre les hommes de Gaïd Salah. Pour avoir une idée de l’humiliation ressentie par Toufik, par exemple, il faut remonter à 2019.

La famille de Toufik a lancé un cri de détresse dans une lettre publique où elle se plaint des conditions de détention de l’homme que l’on surnommait «Reb dzaïr» (littéralement le «dieu de l’Algérie»). Dans cette lettre, la famille faisait part d’une chute de Toufik dans le centre pénitencier de Blida qui «a occasionné une fracture complexe de l’omoplate droite». Or le tout-puissant Toufik «subit alors une intervention chirurgicale dans une structure légère relevant de la 1ère Région militaire, loin d’être équipée pour ce type d’accident, alors que son état, compte tenu de son âge et de sa situation, nécessite une prise en charge spécialisée à l’hôpital militaire de Aïn Nadja, qui aurait été plus approprié pour la qualité des soins», fait remarquer sa famille.

Quelques semaines plus tard, les trois enfants de Mohamed Mediène lancent une pétition pour demander la libération de leur père. Dans cette pétition, le général Toufik, chef de tous les services de renseignement en Algérie, est décrit comme (il faut se retenir de pouffer de rire)… «un détenu politique et d’opinion». Dans cette pétition, son fils Sid Ali et ses deux filles Nassila et Sabrina Mediène pleurent en public leur papa. Un outrage que rien ne peut effacer.

Une fois qu’on a pris la mesure de l’humiliation de deux très puissants généraux, l’un acculé à la fuite, l’autre incarcéré dans les pires conditions, on comprend dès lors que leur soif de vengeance dépasse toute autre considération. Le général-major Mohamed Kaïdi, pourtant très populaire, l’un des rares rescapés de la purge qui a frappé les hauts gradés qui ont servi sous le commandement de Gaïd Salah, a été arrêté et limogé au début du mois de novembre. Son éviction a provoqué un choc dans l’armée algérienne.

Aujourd’hui qui, parmi les généraux qui ont servi sous le commandement de Gaïd Salah, est encore en poste? Le commandant des forces terrestres, le général Saïd Chengriha. C’est la seule présence qui rappelle aujourd’hui au duo Nezzar-Toufik que leur vendetta n’est pas encore complète.

Par Mohammed Ould Boah
Le 07/12/2021 à 14h44

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C'est sataniques mécréants qui insultent les juifs et israel à longueur de vie ne sont pas musulmans, ils ne connaissent même pas l'islam et jamais mis leur sales pieds dans une mosquée. Ils ne fréquentent que les bars, les lupanar, bordels et maisons closes. Les juifs et israélienne craignent dieu et respectent leur religion.

Bien dit

C'est connu, il faut se méfier de ces pseudo Républiques Populaires et Démocratiques dont elles n'ont que les noms, normalement, elles devraient les appeler Dictatures Anti-populaires et Bananiers... A bon entendeur !

Normalement dans un pays qui se respecte, ces criminels seraient passés devant le tribunal juridique international pour crime contre l'humanité, ils ont encore les mains pleines de sang, plus de 250 000 algériens d'abord, en plus des moines, des civiles et militaires marocains, africains et subsahariens via leur milices et mercenaires terroristes polisario, l’état islamique et d'autres sous-traitants et prestataires sanguinaires pour le compte de DEICH. Ils ont même embrigadé et enrôlé des enfants en soldats et grands experts de maniement d'armes et bombes artisanales, au vu et su de la communauté internationale sans que cette dernière ne branche un mot .

Aussi devant les tribunaux pénaux internationaux à l'image des des dirigeants de l’ex-Yougoslavie, le Rwanda...

Laissons les se crêper le chignon et laver leur treillis sales eux à huit clos comme pendant la décennie noire, en revanche,surveillons à la loupe nos frontières et leur faits et gestes. Nos FAR veuillent, le peuple qui est en éveil, surveille et nos drones feront le travail.

Ils sont même capable de dire et écrire via leur torchons de presse de caniveau, que c'est à cause du méchant Maroc et son nouveau allié. Mais bon, tant que maman est au petit soins, la junte et ses criminels ont des beaux jours devant eux, le peuple meskine continue de s'offrir en silence.

Cette criminelle dictature militaire algérienne est dirigée par des vieux criminels galonnés tout court, tous âgés à+78 ans à 92 ans, du bowal Droopy 78 ans au JEUNE galonné ben ali ben ali + 92 ans 😂, en passant par le boucher nezzar 84 ans et l'effaceur toufik 82 ans et toute cette mafia POLITICO-MILITAIRE est CHAPEAUTÉE par le vieux bowal Droopy ex-taulard d'Amgala (78 ans), belle brochette de vieux cons! Titi la marionnette n'est que khodra fouk taâme...et ces ex-taulards et criminels Dz osent parler du droit de la veuve et l'orphelin des autres? 😂...Merci à leur mama frança de nous avoir laissé cet asile psychiatrique depuis 1962 à nos jours! Pauvre petit peuple misérable algérien opprimé, clochardisé, affamé et écrasé, qui malheureusement doit ramer et supporter encore cette Mafia!

La corde se resserre autour du cou de chengriha le bouwal et taboune. Nezzar et toufik sont verts de rage d'avoir été aussi humilié. Les jours de chengriha le bouwal sont comptés, je ne parle même pas du président.

L’évaluation de la source diplomatique étrangère à Rabat est exacte. C’est à partir de l’incident de In-Amenas que tout a changé pour le régime des caporaux, et à plusieurs niveaux. Il a dévoilé au grand jour le niveau d’implication directe de la junte militaire dans la situation sécuritaire précaire dans la région. Quant au retour des figures emblématiques du régime - le duo Nezzar-Toufik étant son «étendard», il pourrait s’expliquer par le besoin de l’ensemble du système militaire (le régime) de se préparer au pire scénario (la chute), en réactivant les mêmes structures et les mêmes hommes que pendant la «décennie noire». Une autre raison de la présence des ces «revenants» serait la possibilité qu’une guerre éclate entre le régime et son voisin à l’Ouest. Bref, la junte est aux abois!

Les Dnoubs du Maroc sont toujours foudroyants…

Slaoui foudroyants vous dites ? quelqu'un de concerné souhaite que ces dnoubs fasse revanche a petits feus. pour le Maroc, le calvaire a duré plus de 35 ans

On gardera encore khanzr-riha tant qu'il aura la force et la rage d'aboyer contre le Maroc. Après, ce sera probablement la prison ou l'assassinat.

C'est une Mafia sans foi ni loi... leurs liens avec les groupes terroristes est le dossier pourri qh'ils cherchent à tout prix à cacher (service SCORAT)

C'est triste d'être gouverné et éternellement baillonné par une poignée de vieillards, dans un pays de 46 millions d'habitants, où 54,5% de la population a pourtant moins de 30 ans. Où est la jeunesse algérienne ? Que fait-on de ses compétences et de ses espérances dans la République sensée être socoaliste et POPULAIRE ?

Les véritables sionistes ce sont les caporaux d'Alger,leurs sbires et leur pseudo-presse.Ces schizophrènes n'ont qu'un seul dossier à traiter depuis 46 ans c'est le polisario et l'agence des psychopathes (APS) n'a qu'un seul sujet: le Maroc.On rappelle à ces malades que le peuple marocain est mobilisé derrière son souverain pour défendre cet Etat-Nation millénaire dont l’immunité est solide contre la haine et le venin que crachent chaque jours ces bons à rien de l'Est.

un sioniste est un sioniste faut pas dire n'importe quoi sinon c'est tbhadila

enfin un article de ould boah ... ne change rien on s'éclate

C'est la réalité tu chantes ou pas mais on comprend bien derrière la longévité d'une dictature stalinienne a la Harki un peuple des marionnettes point

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