L’affaire Yassine Chebli, mort en garde à vue, est un crime condamnable et un cas isolé que certains veulent transformer en «crime d’État», semant le doute sur la neutralité des instances judiciaires. Une accusation dénuée de tout fondement, si l’on se réfère aux chiffres des plaintes et à leur traitement selon les procédures judicaires en vigueur, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar dans son édition du week-end (26 et 27 avril).
Ayant eu le courage de traiter le dossier complexe de la «Réconciliation», l’État n’aura aucune difficulté à gérer les violations et abus isolés, contrairement à ce que suggèrent certaines voix animées par la rancune.
En effet, certains acteurs des droits de l’homme cherchent à présenter un acte de violence isolé d’un policier comme une politique systématique, en recourant à l’exagération, à l’intimidation et à une instrumentalisation politique et humanitaire.
Selon l’éditorialiste, ils cherchent à enflammer l’opinion publique virtuelle en publiant des données trompeuses et en exploitant les sentiments, dans le but de dévaloriser le travail de l’appareil sécuritaire et d’entacher sa réputation.
Il est aberrant de généraliser à partir d’un cas isolé pour critiquer la méthodologie de travail d’une institution sécuritaire, d’autant plus que les statistiques officielles montrent la rareté des actes de violence dans les postes de police.
Ceci étant, lorsqu’elles se produisent, la direction de la sûreté nationale les traite avec la fermeté judiciaire requise sachant que la justice qui a le dernier mot est la seule habilitée à juger ces affaires conformément à la constitution, précise l’éditorialiste.
Dans le cas de l’affaire Yassine Chebli, les institutions sécuritaire et judiciaire ont strictement appliqué la loi en procédant à la transcription des enregistrements des caméras et à l’autopsie du corps de la victime. Le processus judiciaire a donc suivi son cours. À l’issue d’un procès, l’officier de police incriminé a écopé de cinq de prison ferme.
L’éditorialiste d’Al Akhbar insiste sur le fait qu’il faut se souvenir que les forces de l’ordre ont été et sont toujours exposées à diverses agressions de la part de dangereux délinquants armés, de ceux qui se prennent pour des personnes influentes, des fils des notables (fchouchs) et des séparatistes qui les ont mutilés.
Ce qui surprend l’éditorialiste, c’est que les associations de défense des droits de l’homme, qui justifient des crimes servant leurs objectifs en défendant leurs auteurs au nom des droits de l’homme, s’indignent vivement lorsqu’un membre des forces de l’ordre commet un acte isolé.
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