Après la France, les généraux d’Alger tentent d’ouvrir un nouveau front avec le Mali

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'armée.

Revue de presseContraint de se soumettre au diktat de la France, le régime algérien, en proie à une faillite politique, ouvre un nouveau front avec le Mali. Cette stratégie, qui révèle son incapacité à exister sans conflit extérieur, vise à masquer ses problèmes internes et à détourner l’attention de son échec concernant le dossier du Sahara marocain, l’amenant à chercher de nouveaux ennemis pour alimenter son discours hostile. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 02/04/2025 à 19h26

Confronté à la nécessité de résoudre son différend avec la France, le régime algérien s’est résigné à une normalisation imposée, fondée sur la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara, comme il l’avait fait avec l’Espagne. À peine cette page tournée, Alger ouvre un nouveau front avec le Mali, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 3 avril. Cette démarche systématique révèle l’incapacité des généraux d’Alger à exister sans alimenter un antagonisme extérieur. La détérioration des relations avec le Mali confirme la structure nodale d’un régime cherchant à masquer ses difficultés internes par la création de crises externes.

Depuis son indépendance en 1962, le régime algérien s’est enfermé dans «des guerres verbales extérieures», l’empêchant de fonctionner comme un État ordinaire. Dès sa création, ce régime militaire, dont le pays a été libéré du joug colonial avec l’aide marocaine, n’a pas hésité à se retourner contre le Royaume. Il a ainsi feint d’oublier l’aide fournie par le Sultan Mohammed V et le Roi Hassan II à l’Armée de Libération Nationale, pour attaquer le Maroc sans vergogne, en ouvrant un front militaire lors de la Guerre des Sables et en soutenant le front séparatiste du Polisario avec la complicité de Mouammar Kadhafi.

Bien que ce dernier ait pris ses distances par rapport à ce conflit artificiel, le régime algérien a persisté seul dans cette agression, dilapidant les ressources de son peuple pour s’assurer le soutien de divers pays. Il a érigé ce soutien en doctrine d’État, mobilisant tous les appareils de l’État pour en faire le cœur de sa politique intérieure et extérieure, reléguant au second plan les besoins alimentaires et les intérêts de son peuple.

Aujourd’hui, après avoir essuyé un échec face au Maroc et son pari sur le dossier du Sahara marocain, entretenu pour distraire sa population, il cherche de nouveaux ennemis pour alimenter son discours hostile. Après avoir provoqué des crises avec l’Espagne et la France, soldées par une abdication politique, le régime algérien oriente sa boussole vers le sud, en quête d’un nouvel exutoire à ses problèmes internes.

Dans la même semaine où Alger normalisait ses relations avec la France, le front malien a connu une nouvelle escalade. Le régime militaire a annoncé avoir abattu un drone espion malien, sous prétexte d’une violation de l’espace aérien algérien. Or, des sources médiatiques ont attribué la destruction du drone au Front de libération de l’Azawad, groupe en opposition au pouvoir en place, avec des photos de l’épave à l’appui. Le gouvernement malien a démenti tout dessein hostile envers l’Algérie, attribuant le crash à un problème technique, comme le relaie Al Ahdath Al Maghribia.

La décision du régime algérien d’ouvrir un front avec le Mali s’ajoute à l’expulsion d’un diplomate marocain, un non-événement que le Maroc a ignoré afin de ne pas donner aux généraux d’Alger l’occasion d’en surenchérir. Il est désormais manifeste que le régime algérien est en proie à une faillite politique, et qu’il ne lui reste que l’escalade verbale comme ultime moyen d’exister.

Par Hassan Benadad
Le 02/04/2025 à 19h26

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