Nombreux au sein de l’opposition sont les partis qui tentent de plus en plus clairement de changer de camp et de rejoindre la majorité gouvernementale. Dans son édition du mercredi 11 octobre, le quotidien Assabah écrit que jusqu’ici c’était l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui s’est placée en premier dans les s tarting-blocks en vue d’entrer au sein de la majorité gouvernementale actuelle dirigée par le parti du Rassemblement national des indépendants, qui a constitué une majorité gouvernementale avec le parti de l’Istiqlal et le Parti authenticité et modernité.
L’USFP a en effet exprimé très tôt sa volonté d’obtenir un strapontin ou deux au sein du gouvernement et, pour ce faire, a définitivement rompu les amarres depuis belle lurette avec les groupes de l’opposition parlementaire.
En guise de prétexte, le parti de la rose s’est plaint des attaques frontales dont il est la cible de la part du Parti de la justice et du développement (PJD), accusant le SG du parti islamiste, Abdelilah Benkirane, de s’être trompé de rôle constitutionnel, en détournant les critiques qu’il devait adresser au gouvernement vers le parti de Driss Lachgar.
Cependant, l’USFP à de nombreux concurrents qui font à leur tour les yeux doux au gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. En plus de l’Union constitutionnelle et du Mouvement démocratique et social (MDS), le dernier venu n’est autre que le Mouvement populaire. En effet, selon les sources d’Assabah, le chef des Harakistes, Mohamed Ouzzine, aurait récemment tenu à Rabat une réunion, qualifiée de «secrète» par le journal, avec Aziz Akhannouch et plusieurs autres dirigeants du RNI. Ni l’objet de cette réunion, ni ses résultats n’ont été divulgués, que ce soit avant ou après sa tenue.
Assabah fait remarquer que Mohamed Ouzzine a drastiquement réduit ces derniers temps ses attaques virulentes contre le gouvernement et son chef lors des séances parlementaires où les membres du gouvernement sont interpellés. D’ailleurs, les critiques d’Ouzzine lui ont déjà valu un rappel à l’ordre de la part d’Aziz Akhannouch, qui a exigé une critique constructive de la part de l’ancien ministre, débarqué suite au scandale de la «Karrata».
Mais Assabah croit savoir que le téléphone n’a pas cessé de sonner ces dernières semaines entre le chef du gouvernement et celui de la Haraka. Les deux hommes seraient en pourparlers en vue d’aboutir à un apaisement mutuel qui ne serait pas sans contrepartie.
Ouzzine aurait également pris langue avec Abdellatif Ouahbi, patron du PAM et ministre de la Justice. Nizar Baraka, SG de l’Istiqlal, troisième parti de l’actuelle majorité gouvernementale, n’a pas été contacté par le chef du MP, ce que le quotidien Assabah interprète comme une volonté des Harakistes de remplacer le parti de la balance, au prochain remaniement ministériel, attendu incessamment alors que l’actuelle majorité aura bouclé son mi-mandat en avril 2024.