Les trois conseillers que comptait le PJD au sein de la seconde chambre du Parlement ont officiellement décidé d’intégrer le groupe parlementaire du RNI, annonce le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 11 octobre.
Avec cette désertion, le PJD ne compte plus un seul conseiller au sein de la chambre haute. Mais il faut attendre l’élection du président de la chambre des conseillers, de ses adjoints et le choix des chefs de groupes et de commissions parlementaires pour que cette intégration soit effectivement avalisée.
C’est Mustapha Dahmani, chef de file du groupement du PJD à la Chambre des conseillers qui a signé, au nom de ses deux «frères», Mohamed Benfqih et Said Chakir, l’acte d’intégration au RNI, représenté par le chef de son groupe parlementaire, Mohamed El Bakkouri.
Selon certaines sources citées par le quotidien, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est activé pour retourner ces trois conseillers, qu’il avait remarqués pour leur dynamisme et leur professionnalisme dans le contrôle de l’action gouvernementale et la discussion des projets de loi.
Avant lui, d’autres groupes parlementaires avaient tenté d’attirer le trio dans leurs rangs. Mais c’est le RNI qui a finalement réussi à les convaincre en leur présentant un programme commun temporaire qui s’étend jusqu’à 2027.
Assabah rappelle que ces conseillers siègent sous la bannière du PJD depuis octobre 2021. Mais que leur parti a exigé leur démission, arguant qu’ils ont été parachutés sur la base d’un «cadeau politique» à l’issue d’un score «immérité et incompréhensible», contraire aux résultats obtenus par le parti aux élections locales. À la suite de ce bras de fer, Benkirane les a placés devant un choix pas si cornélien que cela: démissionner de la chambre ou se faire expulser du PJD.