Dans son édition du mercredi 22 janvier, le quotidien arabophone Al Akhbar critique une décision de la majorité PAM-RNI qui dirige actuellement le Conseil communal de Tanger. Cette décision, qualifiée par le journal d’«unique en son genre», a conduit à la fermeture de la salle Ibn Batouta, où le groupe du PJD prévoyait de présenter un rapport sur la gestion à mi-mandat de la commune.
La décision d’empêcher la réunion du PJD n’a pas été justifiée, bien que ce dernier ait soumis une demande en bonne et due forme le 7 janvier. Cette demande avait été approuvée, comme à l’accoutumée, puisque le groupe agit en vertu des dispositions du règlement intérieur du Conseil communal, qui autorise ses membres à utiliser les locaux de la commune pour organiser des réunions. À ce titre, Al Akhbar estime que la décision prise à l’encontre du PJD a été adoptée dans des «conditions opaques».
En réaction, le PJD a qualifié cette décision de la majorité PAM-RNI de «peu sage et d’inacceptable», soulignant qu’il s’agit d’une violation de la loi, puisqu’un groupe politique siégeant au Conseil communal a été empêché d’utiliser des installations dédiées aux réunions, colloques et autres activités.
Le parti de la Lampe accuse le président du Conseil communal de Tanger d’avoir pris une mesure «arbitraire» et «scandaleuse», dénonçant une politique d’exclusion. Cette décision, selon le PJD, visait à empêcher la présentation d’un rapport critique de la gestion actuelle du Conseil communal.
Par ailleurs, Al Akhbar ajoute que l’attention se tourne désormais vers la majorité, qui est attendue pour présenter son propre bilan à mi-mandat. Cependant, la présidence du Conseil communal se trouve en difficulté, son programme pour l’année en cours n’ayant pas obtenu l’approbation du ministère de l’Intérieur, en raison de son caractère jugé inapplicable.