Corruption: 60 élus poursuivis en justice, le PJD appelle à des élections anticipées

Pour Abdellah Bouanou, dirigeant et député du PJD, «il ne faut pas avoir peur d’aller avant l’heure vers les citoyens pour demander un renouvellement de confiance».. DR

Revue de presseUn bon nombre d’élus sont soit condamnés par la justice, soit toujours poursuivis pour crimes financiers. Une situation inédite. Et le PJD en profite pour appeler à la tenue d’élections anticipées. Un appel qui n’a pas été appuyé par les autres partis de l’opposition. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 21/07/2024 à 20h50

Actuellement, ce ne sont pas moins de 60 élus locaux, sur un total de 32.000, qui sont poursuivis en justice. Parmi ces 60 élus, se trouvent 34 parlementaires de différents groupes de la majorité et de l’opposition, un président de région, et un président du conseil préfectoral.

De même, 30 élus locaux ont été révoqués, parce qu’ils sont poursuivis devant les Chambres chargées d’instruire les crimes financiers dans différents tribunaux du Royaume. Parmi les parlementaires poursuivis, neuf députés et un conseiller de la deuxième Chambre ont été déchus de leur mandat.

Ce sont des chiffres rapportés par le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 22 juillet. Le nombre des élus ayant fait l’objet de poursuites judiciaires est certes très faible rapporté au nombre total, relève le quotidien, mais c’est dû au grand nombre des représentants locaux.

Aussi, souligne Assabah, le ministère de l’Intérieur est-il appelé «à revoir les textes électoraux dans le sens de réduire, au moins de moitié, le nombre des élus locaux qui représentent une charge pour les finances publiques». Cela d’autant, poursuit le quotidien, que «pour un grand nombre d’entre eux, l’intérêt des citoyens qui les ont élus et l’intérêt public en général font partie de leurs derniers soucis. ils contribuent, pour la plupart, à retarder la marche du développement de plusieurs années et ne sont là que pour tirer profit des deniers publics».

C’est sans doute pour cette raison que les défenseurs des deniers publics ont appelé à l’organisation d’élections anticipées dans les assemblées locales, avançant comme raison le nombre grandissant des élus poursuivis devant la justice pour corruption, dilapidation des deniers publics, abus de confiance et détournement des marchés publics.

Le PJD a également sauté sur l’occasion pour appeler à son tour à la tenue d’élections anticipées, mais législatives cette fois. Abdellah Bouanou, dirigeant et député du parti islamiste, affirme à ce propos que «l’organisation d’élections anticipées fait partie de la pratique démocratique et n’a aucunement pour objet de perturber l’action du gouvernement».

Cité par le quotidien, le parlementaire ajoute qu’«il ne faut pas avoir peur d’aller avant l’heure vers les citoyens pour demander un renouvellement de confiance».

Il va sans dire, note le quotidien, que l’appel du PJD n’a reçu aucun écho auprès des autres formations de l’opposition. Tout comme ce fut le cas pour le projet de motion de censure que l’USFP avait affirmé avoir l’intention de présenter contre le gouvernement, il y a quelques mois. Comme le PJD n’a pas voulu suivre l’USFP dans son projet, relève Assabah, le parti socialiste a fait de même.

Cet appel a donc tout d’un coup d’épée dans l’eau. Des formations de l’opposition, affirme Assabah, parlent «d’échauffements électoraux, et le considèrent donc sans intérêt». En réalité, note le quotidien, ce sont les trois formations de la majorité gouvernementales qui dominent à la fois les deux Chambres du Parlement, les Conseils régionaux et un grand nombre des conseils des villes, ainsi que ceux d’autres collectivités territoriales. Et il se trouve que les trois partis n’ont aucune intention d’écourter l’actuel mandat électoral.

Par Amyne Asmlal
Le 21/07/2024 à 20h50

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La corruption fait perdre au Maroc au moins 5 de PIB par an. Elle est répandu dans tous les secteurs. Même vivant en France, je suis très attentivement tout ce qui se passe dans la terre du Royaume et observe les bonnes décisions qui sont pour l'essentiel dues à la vision du Roi. Hélas, les exécutifs se succèdent et se ressemblent pour le résultat. La corruption est multiforme et devrait être traitée différemment. Je suis sûr quelle peut être combattue... Moi responsable, la première loi que proposerai est : Le corrupteur et le corrompu devraient être combattus... Puisque l'argent de l'état est le moteur et la motivation, toute personne prise la main dans le sac devrait être dépossédée de tous ses bien. Toutefois il faut préserver la vie de ses enfants mineurs. Les juges et les avocats..

les élections, ça suffit ces dépenses inutiles,pas d'éléctions,ils sont tous les mêmes,le pjd doit se taire,il a signé les accords d'abraham et le voilà qui pousse les gens à manifester contre israel,les manifestants marocains soutiennent hamas agent de l'iran qui arme le polisario ennemi du maroc,le polisario au service de l'algérie française qui hait les marocains ,assez la sécheresse suffit ,la vie chère à combattre au lieu de parler de la palestine dont l'ambassadeur palestinien en algérie soutient haut et fort le polisario,seul le maroc compte,et uniquement le maroc!

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