Défense: au Texas, début de la production pour le Maroc des missiles longue portée ATACMS de Lockheed Martin

Un système tracté de missiles tactiques ATACMS.

La fabrication par le géant américain de l’armement Lockheed Martin des missiles américains ATACMS, au profit du Maroc, a officiellement commencé dans son site de Grand Prairie, au Texas.

Le 03/07/2024 à 13h07

C’est officiel. La production pour les Forces armées royales (FAR) des missiles semi-balistiques américains ATACMS (pour Army Tactical Missile System) a débuté à Grand Prairie, au Texas, a annoncé un communiqué du secrétariat de la Défense des États-Unis diffusé le mardi 2 juillet.

Ledit communiqué précise que la société américaine Lockheed Martin s’est vu attribuer un contrat d’environ 227 millions de dollars pour la fabrication et la fourniture de ces missiles à cinq pays, notamment le Maroc, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. «La date d’achèvement de la production est estimée au 30 décembre 2028», précise-t-on de même source.

L’ATACMS est un missile semi-balistique sol-sol tactique tiré par des lance-roquettes multiples ou par camion lance-roquettes HIMARS. Sa capacité à frapper une cible à 300 km avec une précision de 10 mètres fait de cet équipement un véritable «game changer» dans plusieurs conflits armés.

L’armée américaine a employé ces missiles pour la première fois en Irak en 1991, avant de les utiliser à nouveau pendant la Guerre du Golfe en 2003. En avril dernier, les États-Unis avaient annoncé leur livraison à l’armée ukrainienne sur demande du président américain Joe Biden.

Plusieurs versions de l’ATACMS ont été développées pour répondre à l’évolution des besoins de l’armée américaine. Les plus notables d’entre elles sont le MGM-140A Block I, le MGM-140B Block IA, le MGM-164A Block II et le MGM-168 Block IVA. Ces dernières variantes offrent une portée accrue, une meilleure précision et différentes charges utiles, telles que des ogives unitaires ou des sous-munitions, afin de répondre aux différents besoins des missions.

Par Saad Bouzrou
Le 03/07/2024 à 13h07