Drame écologique sur l'oued Oum Rabii: la mission parlementaire a rendu sa copie

L'Oued Oum-Er-Rbia, long de 550 km, est le 2e plus grand fleuve du Maroc.

L'Oued Oum-Er-Rbia, long de 550 km, est le 2e plus grand fleuve du Maroc. . DR

Revue de presseKiosque360. En commission parlementaire, la mission exploratoire mise en place pour enquêter sur les problèmes de l'oued Oum Rabii a présenté ses conclusions, ainsi que les solutions qu'elle propose pour les résoudre. Une revue de presse tirée d'un article du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 22/12/2022 à 21h07

Ses conclusions étaient très attendues. La Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement, relevant de la Chambre des représentants, vient de tenir une importante réunion consacrée aux résultats de la mission exploratoire sur les problèmes de l’oued Oum Rabii. Cette dernière avait été lancée afin de faire le point sur le blocage de l’estuaire et l’échouage d’un grand nombre de poissons sur les rives de l’oued. L’idée était d’en déterminer les raisons, mais surtout son impact écologique.

Selon la mission, l’un des facteurs ayant provoqué les problèmes de l’oued Oum Rabii consistait en l’édification des barrages Al Massira et Sidi Daoui, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 23 décembre. Ces derniers ont impacté l’alimentation de l’oued en eau, ce qui a fait baisser son niveau. Parallèlement, ajoute la même source, Oum Rabii a souffert de l’édification du port de Jorf Lasfar et du déplacement de certains rochers qui constituaient des remparts naturels empêchant le déplacement du sable vers l’embouchure. Ceci sans parler bien entendu de l’installation par de grands fermiers de petits barrages artisanaux leur permettant de s’approvisionner en eau depuis l’oued.

En revanche, la récente sécheresse a été exclue de la liste des facteurs principaux, le Maroc ayant connu par le passé plusieurs épisodes de sècheresse sans que cela n’affecte réellement l’oued. Comme le rapporte également le quotidien, la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement a profité de sa réunion pour discuter des solutions proposées par la mission exploratoire. Dans l’immédiat, il est suggéré de mener des opérations urgentes pour débloquer l’embouchure afin que l’oued revienne à son cours normal, et de construire une station de traitement des eaux usées pour éviter que ces dernières ne continuent de se déverser dans le fleuve. 

Pour les solutions plus structurelles, la mission a proposé la mise en place d’un plan global visant l’aménagement de l’oued, à l’instar de ce qui a été fait pour le Bouregreg et Sebou. La mise en place d’une agence dédiée, où seraient représentés différents départements ministériels, est également nécessaire pour mener à bien les projets devant redonner vie à Oum Rabii, particulièrement son embouchure qui, par le passé, était la source de toute une dynamique socio-économique pour les zones urbaines avoisinantes.

Par Fayza Senhaji
Le 22/12/2022 à 21h07

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Enfoncer des portes ouvertes est la spécialité de nos commissions parlementaires . C’est maintenant qu’ils réagissent à cause de poissons morts sur les rives vus le niveau bas du fleuve asséché par la sécheresse . Ahhahaha , autant une autre enquête parlementaire sur l’impact écologique des ordures déversées hors des poubelles à casablanca à cause des chiffonniers

Soyons sérieux quand il le faut! Une commission parlementaire mandatée par je ne sais quel «génie» d’enquêter sur ce qu’on appelle un «drame écologique sur l'oued Oum Rabii» - un des principaux oueds du pays. C’est du «whitewashing» bizarroïde, pour ne pas dire carrément qu’on prend les gens pour des imbeciles. Même avec l’appui d’une équipe technique ou un groupe d’experts, une commission parlementaire du parlement faite de représentant de partis politiques, tel qu’on les connaît, n’est pas habilitée à enquêter sur un problème de cette importance. Excusez mon anglicisme, mais ça ne tient pas du tout debout. Au contraire, ça ressemble plus à une mauvaise blague. Sinon, vu le niveau de «crédibilité» et d’«engagement» des nos politiciens, on pourrait appeler ça la mauvaise blague de l’année!

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