L’UMT accuse des partis politiques de la majorité et de l’opposition d’ingérence dans les élections partielles pour occuper deux sièges vacants à la Chambre des conseillers. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 21 février, que l’UMT et l’UGTM se sont partagés ces deux sièges et se retrouvent, ainsi, à égalité avec 7 parlementaires chacun à la Chambre des conseillers. Dans un communiqué publié au terme de ce scrutin, l’UMT a dénoncé un «comportement intrusif» qui a entaché ces élections.
Et le communiqué de s’interroger sur «la façon dont ces partis de l’opposition et de la majorité se sont immiscés dans ces élections en se servant de leur influence politique et économique pour soutenir leurs pions dans une opération censée être dominée par une concurrence honnête et loyale entre les représentants des salariés». Le communiqué ne nomme pas les partis accusés d’avoir violé le principe d’indépendance de l’action syndicale vis- à vis des partis, du gouvernement et du patronat: «Ces partis ont eu recours à des notables dans plusieurs régions pour influencer le processus et les résultats de cette élection exclusivement ouvrière», martèle l’UMT.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le même communiqué s’en est pris, sans toutefois la nommer, à l’UNMT, l’aile syndicale du PJD, qui a été à l’origine de la perte de deux sièges pour l’UMT: «Comment est-il possible que des organisations qui se considèrent comme des syndicats et qui n’ont même pas atteint le seuil électoral prévu par la loi pour prétendre à une représentativité syndicale puissent contester les résultats d’une centrale de la taille de l’UMT». Un syndicat, poursuit le communiqué, qui jouit d’une large représentativité dans tous les secteurs professionnels, dont certains sont stratégiques pour l’économie nationale.