«Cette position française constitue un tournant majeur et essentiel dans les relations entre la France et le Maroc, car la lettre du président français est claire et franche lorsqu’elle reconnait sans ambiguïté et officiellement la marocanité du Sahara», a estimé le politologue Mohamed Tajeddine Houssaini. Ainsi, a ajouté ce dernier, le président français a considéré que «la seule et unique solution pour régler ce conflit passe par la proposition de l’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine».
Le chef de l’État français, a souligné le politologue, a fait savoir que cette solution proposée par le Maroc est tributaire et inséparable de la sécurité nationale marocaine. Selon Tajeddine Houssaini, l’expression de la sécurité nationale ne signifie «pas uniquement les volets de la sécurité, mais une expression qui intéresse les volets économique, technologique, stratégique, social, etc.». Le Maroc ne peut en aucun cas renoncer à son Sahara, a commenté ce professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat.
Selon lui, «la reconnaissance officielle de la marocanité du Sahara constitue une garantie de la sécurité et de la stabilité dans la région». Cette reconnaissance de la France est un grand acquis pour le Maroc, car ce pays, a poursuivi le politologue, est une puissance mondiale qui siège notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et qui constitue un membre influent au sein de l’Union européenne et de l’OTAN.
Pour sa part, Zakaria Firano a abondé dans le même sens en estimant que «la lettre du président français clarifie la position de la France qui reconnait en fait que le Maroc a toute sa souveraineté sur le Sahara marocain». Cette reconnaissance, selon Zakaria Firano, également professeur à l’Université Mohammed V de Rabat, «est claire, nette et significative du point de vue juridique et diplomatique».
«Aujourd’hui, le président a dit clairement au Souverain qu’il n’existe qu’une seule solution, celle de l’autonomie proposée par le Maroc pour ses provinces du Sud», a déclaré ce politologue. «Cette position de la France marque un tournant très important dans les relations maroco-françaises et cela permettra d’ouvrir une nouvelle page intense dans le futur des diverses relations entre les deux pays», a conclu ce chercheur.