Dans ce communiqué, le Secrétariat national de l'UMT indique que l'Union fait part de sa «profonde indignation [suite à] la nouvelle de l'invitation et de l'accueil réservé par la présidence tunisienne au chef des séparatistes, dans le cadre du 8e forum de coopération Japon-Afrique (TICAD)».
Un comportement, ajoute le communiqué, qui est un «acte hostile sans précédent envers notre intégrité territoriale», ainsi qu'«une provocation de l'ensemble du peuple marocain». Il s'agit là, ajoute l'UMT, «d'un acte contraire à l'esprit des relations régionales bilatérales, et aux liens de fraternité et de coopération entre les deux peuples frères».
Cette décision politique «impulsive» de la présidence tunisienne ne dissuadera pas la classe ouvrière maghrébine de poursuivre la lutte pour la construction de l'Union du Grand Maghreb, sur la base de l'histoire et du destin communs des peuples de la région, souligne le syndicat.
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L'UMT a, par ailleurs, réitéré sa fidélité aux liens fraternels qui la lient à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), mettant en avant la solidarité des classes ouvrières marocaine et tunisienne dans leurs luttes pour la démocratie et la justice sociale.
Le syndicat fait également part de sa décision «d'adresser un mémorandum au Secrétaire général et aux dirigeants de l'UGTT et d'envoyer une délégation syndicale de l'UMT en vue de discuter de la situation et de renforcer les relations de fraternité et de solidarité».
Le communiqué de l'UMT évoque par ailleurs le soulèvement du 8 décembre 1952, ainsi que la grève générale qui avait été menée par la classe ouvrière marocaine à Casablanca, en solidarité avec l'UGTT et le peuple tunisien, suite à l'assassinat du leader syndicaliste tunisien Ferhat Hachad, le 5 décembre 1952, et rappelle à cet égard que des centaines de Marocains avaient sacrifié leur vie et que plusieurs responsables syndicaux avaient été arrêtés à cette période.