Dans les pages de Bayane Al Youm (édition des 12 et 13 avril), Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, dresse un bilan sévère de la crise actuelle. Il critique vivement les «graves contradictions gouvernementales» et les divergences de déclarations concernant l’affaire des subventions, qui ont motivé la demande de commission d’enquête parlementaire de l’opposition.
Il regrette que la majorité, au lieu d’adopter une attitude constructive et transparente dans le cadre constitutionnel, ait opté pour une «rouerie flagrante» en proposant une simple mission exploratoire aux pouvoirs limités, au lieu d’une véritable enquête, déplore le leader du PPS.
Pour Benabdellah, la différence entre une commission d’enquête et une mission exploratoire est «abyssale». La première dispose de pouvoirs contraignants tels que les auditions sous serment, l’obligation de comparution et la possibilité de saisir la justice, tandis que la seconde se limite à un rôle consultatif et à l’émission de recommandations non contraignantes.
Il dénonce ce recours à une «tromperie sournoise» comme une sous-estimation de l’intelligence des Marocains, rappelant l’adage «Celui qui n’a rien à se reprocher n’a pas à avoir peur». Il interroge alors la raison de cette réticence à la vérité si les subventions de 13 milliards de dirhams aux importateurs de bétail étaient réellement irréprochables.
«Le gouvernement a peur de la vérité», indique Benabdellah, soulignant que cette affaire alimente des «soupçons durables» au sein de l’opinion publique. Il en déduit que si le gouvernement était certain de la probité des subventions accordées aux importateurs de bétail, il n’aurait aucune raison de s’opposer à la création d’une commission d’enquête parlementaire.
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