Le dossier du Sahara marocain vu par trois experts américains

Vue aérienne de la ville de Dakhla.

Revue de presseTrois experts américains ont commenté les derniers événements concernant la question du Sahara. Ils ont également souligné le renforcement des relations entre le Maroc, un allié stratégique et un partenaire fiable, et les États-Unis dans tous les domaines. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 20/04/2025 à 20h54

Calvin Dark, William Lawrence et Bill Day, tous experts américains, partagent leurs opinions sur les derniers développements du dossier du Sahara marocain. Ils s’accordent à reconnaître que «le Maroc est en position de force». L’analyste politique Calvin Dark, dont les propos ont été repris par le quotidien Assabah dans son édition du lundi 21 avril, estime ainsi que le Maroc «jouit d’un grand respect au sein des cercles décisionnels américains».

Selon lui, la question du Sahara marocain «connaît depuis peu une dynamique diplomatique accélérée, où les calculs géopolitiques se croisent avec les évolutions régionales et internationales». Cela se produit alors que «le Maroc s’impose comme un interlocuteur fiable et un partenaire stratégique pour les grandes puissances, en premier lieu les États-Unis».

Revenant sur le dernier débriefing de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devant le Conseil de sécurité, l’expert politique note que «Staffan de Mistura a été clair dans sa prise de conscience de l’ampleur des transformations rapides dans l’approche internationale de la question». D’après lui, «deux facteurs principaux expliquent ce changement notable. Premièrement, le soutien croissant dont bénéficie le Plan d’autonomie de la part de puissances internationales influentes, en tête desquelles les États-Unis et la France, reflète les contours d’une nouvelle phase. Deuxièmement, l’approche pragmatique de l’administration Trump, qui avait auparavant reconnu la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, exerçant ainsi une pression indirecte sur l’ONU pour accélérer une solution dans le cadre de l’initiative marocaine».

Par conséquent, «l’ONU ne peut plus ignorer cette dynamique. L’organisation commence d’ailleurs à adopter un discours plus réaliste, axé sur des solutions réalisables plutôt que sur des règlements idéalistes qui ne font plus l’unanimité internationale».

Dans le même cadre, poursuit-il, «l’administration Trump a été claire dès le départ : il est inutile de continuer à soutenir des missions onusiennes comme la MINURSO si elles n’aboutissent pas à des résultats concrets profitant à Washington ». L’expert fait remarquer qu’il « existe de forts indicateurs d’une réduction du budget du Département d’État américain alloué aux missions de l’ONU, en particulier celles qui ne produisent pas de résultats tangibles». De ce fait, la position de Washington «est devenue plus claire en faveur du Maroc, non seulement pour des raisons politiques stratégiques mutuelles, mais aussi dans une logique d’intérêts».

En évoquant la question des intérêts partagés, l’expert estime que, «malgré l’incertitude qui pourrait entourer la politique étrangère américaine, sous l’administration Trump, le Maroc reste sans aucun doute un partenaire privilégié à Washington». Et, poursuit-il, «Rabat doit saisir cette opportunité historique, surtout face aux menaces sécuritaires communes auxquelles les États-Unis et le Maroc sont confrontés, que ce soit en Afrique ou au Moyen-Orient. Le Maroc est devenu le relais stratégique des États-Unis hors de l’OTAN, notamment dans la lutte contre le terrorisme et l’approche sécuritaire proactive adoptée par le Royaume».

Pour sa part, William Lawrence, professeur de relations internationales à l’Université George Washington et également cité par Assabah, a déclaré que «les relations maroco-américaines sont promises à de nouveaux progrès». De l’avis de cet ancien diplomate, «face aux transformations géopolitiques et stratégiques, le Maroc travaille aujourd’hui à réorganiser ses priorités en matière de politique extérieure, plaçant la relation avec les États-Unis au premier plan de ses préoccupations». À cet égard, il a précis: «à une époque où nous observons une réduction de certaines aides américaines et une diminution du budget du Département de la Défense, Rabat s’efforce de renforcer sa position en tant que partenaire clé de Washington, une démarche qui témoigne de l’intelligence de la diplomatie marocaine dans la lecture des évolutions internationales».

Le professeur a estimé que la reconnaissance américaine du Sahara, en 2020, et la promotion du Plan d’autonomie comme cadre unique de négociation renforcent la position du Maroc sur les plans régional et international. «Cela lui confère un avantage relatif dans son environnement géographique et adresse un message fort à la communauté internationale, à savoir que Rabat est un partenaire fiable pour les États-Unis».

Il a ajouté: «la reconnaissance est à la fois le résultat de la relation stratégique entre les deux pays et un outil pour son développement. C’est un signal clair de Washington, qui montre qu’elle mise sur le Maroc, et le Maroc, de son côté, accorde une importance croissante à son partenariat avec les États-Unis. Cette dynamique positive se reflète dans de nombreux dossiers, allant de l’économie et du commerce à la sécurité et à la défense maritime, en passant par la coordination des positions internationales».

Dans le même ordre d’idées, Bill Day, expert politique américain spécialisé dans les droits civils internationaux, a affirmé que «la récente visite du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, aux États-Unis reflète la profondeur et la continuité de l’amitié historique et du partenariat stratégique qui unissent Rabat et Washington». Il a souligné que «le Maroc est l’un des alliés les plus fiables dans le monde arabe».

Il a également précisé que «la coopération économique entre le Maroc et les États-Unis est une pierre angulaire de cette relation solide, particulièrement dans un contexte de turbulences économiques mondiales».

Et de conclure: «nous considérons le Maroc comme un environnement stable et prometteur pour les investissements, ce qui explique l’augmentation des investissements américains au Maroc ces dernières années».

Par Amyne Asmlal
Le 20/04/2025 à 20h54

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

N oublions jamais ce que font les Républicains américains pour le Maroc, nous serons reconnaissant envers cette Amitié claire et exemplaire......nous dirons à nos amis c est votre deuxième pays, vous êtes les bienvenus pour visiter, y vivre, investir et déguster le thé à la menthe que vous aimez tant.......

Basta! Cela suffit cette vision de Bisounours. Ils sont là pour leur intérêt comme nous pour les autres. Point barre! Cette histoire dure depuis 50 ans.qu'ont-ils fait? La seule reconnaissance que vous devez avoir, c'est vis-à-vis de votre peuple. C'est lui qui a fait preuve de résistance, de résilience et de courage. C'est la détermination du Maroc, et elle seule, qu'il faut louer. Le reste, c'est de la diplomatie, de l'enrobage. Qui pourrait nous faire sortir de notre Sahara? Les USA, la France, l'Espagne ou peut-être l'Algérie? Allons, un peu de sérieux. D'une manière ou d'une autre, ils s'y ont essayés depuis un demi-siècle A vous entendre, on devrait tomber en pamoison au pied de la France pour sa volte-face.

0/800