Dans cet entretien, El Ajlaoui est également revenu sur les enjeux de la visite qualifiée de «normale» de Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara marocain, ce lundi à Rabat.
Concernant l’Alliance du Sahel, le politologue a souligné le rôle important joué par le Maroc en mars dernier, lors de sa présidence du CPS, en organisant des consultations informelles avec les six pays de l’Alliance: le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, le Mali, le Niger et le Soudan.
Dans une lettre adressée au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le chef de la diplomatie burkinabé, Karamoko Jean-Marie Traoré, a salué «le rôle crucial et clair» de la présidence marocaine de la CPS-UA, soulignant le leadership du Maroc sur le continent.
Selon El Ajlaoui, le Maroc entend «contribuer à accompagner ces pays dans leur sortie de la phase de transition politique». Il a rappelé que le Royaume s’appuie sur le rôle de Sa Majesté le roi Mohammed VI, reconnu comme un leader régional œuvrant pour la paix et la stabilité. «C’est un pilier fondamental de la politique africaine du Maroc», a-t-il affirmé.
Il a également rappelé que ces six pays ont été suspendus par l’Union africaine à la suite de coups d’État successifs. La réunion tenue au niveau des ambassadeurs a permis, selon lui, de faire le point sur «l’évolution des processus démocratiques dans leurs pays respectifs».
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Abordant ensuite la visite de Staffan de Mistura, le politologue a souligné qu’il s’agit d’une réunion normale s’inscrivant dans la tournée régionale de l’envoyé onusien, qui doit également se rendre à Alger – considérée comme la principale partie au conflit – ainsi qu’à Nouakchott, pays observateur.
Cette tournée s’inscrit dans la perspective d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue à la mi-avril, comme mentionné dans le rapport du Conseil en date du 30 octobre 2024.
El Ajlaoui a rappelé que, comme l’a affirmé le roi Mohammed VI, le Maroc poursuit deux orientations claires: «une solution politique avec l’initiative d’autonomie, synonyme de sécurité et de stabilité régionales; et en face, une autre proposition dépassée, qui existe depuis plus de 50 ans et ne correspond plus à la réalité actuelle.»
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Le politologue a martelé que «le Maroc reste fermement attaché à une solution politique», en soulignant que plus de 100 pays membres des Nations unies reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara à travers leur soutien à l’initiative d’autonomie.
Il estime désormais que «c’est à l’ONU de trancher et de clarifier la situation, notamment à travers les déclarations de De Mistura au Conseil de sécurité». Et de conclure: «Celui qui tergiverse, celui qui refuse une solution politique et s’accroche à des positions irréalistes, c’est l’Algérie et ses mercenaires. Les résolutions du Conseil de sécurité ont été accueillies favorablement par le Maroc, mais rejetées par les autres parties. De Mistura doit constater que l’autre partie – l’État hôte du séparatisme et le groupe séparatiste – refuse la solution politique et rejette les résolutions onusiennes ».
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