«Le nombre actuel d'États africains reconnaissant la rasd n'est que de 22, tandis que 15 autres États qui l'avaient autrefois reconnue se sont retirés ou ont gelé leurs positions», a souligné le journal en citant le consultant au sein de l’Institut des études sécuritaires (ISS) Peter Fabricius.
Il a ajouté que «la reconnaissance est souvent un statut fluide, sujet à des changements faciles. Cela semble dépendre en partie de la capacité des États à résister aux flatteries de la diplomatie agressive du Maroc.»
«Ainsi, Rabat fait pression pour faire retirer la reconnaissance de la rasd en tant qu'État indépendant et reconnaitre le Sahara occidental en tant que province du Maroc», poursuit la publication, notant que les pays partisans de la rasd, comme l'Afrique du Sud et la plupart de Etats de la Communauté de développement de l'Afrique australe font vigoureusement du contre-lobbying.
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La publication relève également que «le Maroc a l'avantage de plus de ressources et d'engagement. Le résultat de ce concours peut être un flux déconcertant, comme c’est le cas du Malawi par exemple. Depuis qu'il a initialement reconnu la rasd en 1994, le pays a changé de camp sept fois.»
«Même si le tableau de bord n'est pas toujours facile à lire, les diplomates constatent que la rasd perd du terrain diplomatiquement en Afrique comme ailleurs», signale la même source.
Et de conclure qu’«alors que le nombre de gouvernements africains ouvrant des consulats au Sahara occidental ne cesse de croître», l'Algérie pèse de tout son poids pour contrer cette dynamique. Force est de reconnaître que l'engagement total de l'Algérie n'a en rien diminué les ouvertures des consulats à Laâyoune et Dakhla.