L'éclairage de Adnan Debbarh. Une lecture des victoires de notre équipe nationale de football

(suite) Les premières années de l'indépendance ont été pratiquement perdues dans un conflit entre le pouvoir et l'opposition (UNFP et Istiqlal).Une fois la situation s'est calmée,on n'a rien trouvé d’intéressant pour se moderniser que d'arabiser l'enseignement,supprimer la philo (car elle corrompt les esprits!😎),généraliser l'expérience des Msid pour apprendre la métaphysique aux petits de 3 à 5 ans et surtout pour les traumatiser par des histoires sur l'enfer,la mort,le feu,la torture du mort dans la tombe 💀...etc. Ce n'est que récemment,qu'on a réalisé (enfin !) qu'on allait droit dans le mur!

Notre résistance à la modernité est légendaire ! A la fin du 19è siècle,le Sultan Moulay Hassan1er avait envoyé des étudiants en Europe pour se former dans différentes disciplines scientifiques.Dès leur retour au Maroc,et contrairement à leurs collègues japonais et Turcs,ils ont été tous exécutés (sauf un).Car,habillés à l'occidentale,les Oulémas avaient conclu qu'ils avaient été convertis au christianisme et méritaient donc la mort (rien que ça !).Ensuite,il y a eu l'acte d'Algéciras en 1906 qui a prévu la création d'une banque centrale (1907),l'organisation de la douane,de la fiscalité...Mais le Maroc a continué à tourner le dos à la modernité ,à regarder vers le passé et à patauger dans l'anarchie ,ce qui a favorisé le protectorat en 1912.(à suivre)