Les exigences de Mohammed Ben Salmane pour intégrer les Accords d’Abraham

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane présidant la 43e session du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 9 décembre 2022 à Riyad.. AFP or licensors

Un programme nucléaire civil, la levée des restrictions sur les achats d’armes américaines, des garanties de sécurité… Selon le New York Times, l’Arabie saoudite a énuméré ses conditions pour intégrer le club des pays arabes signataires des accords de paix avec Israël. Et ce sera une vraie révolution dans le monde arabe et musulman.

Le 10/03/2023 à 17h48

Le message est clair et les conditions préalables le sont tout autant. L’Arabie saoudite n’est pas opposée à un accord de paix avec Israël. Loin s’en faut. Mais le prix sera élevé et c’est aux Etats-Unis d’Amérique de l’honorer. C’est ainsi que l’on peut résumer la position de Riyad à l’égard des Accords d’Abraham, tel qu’exprimée par le prince héritier et véritable chef de l’Etat saoudien, Mohammed ben Salmane, croit savoir le New York Times.

Riyad n’y va pas avec le dos de la cuillère en énumérant de manière précise ses conditions avant d’intégrer le club des pays arabes (Egypte, Jordanie, Emirats arabes unis, Bahreïn et Maroc) ayant normalisé ou rétabli leurs relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Comptez la possibilité de développer un programme nucléaire civil, la levée des restrictions sur les ventes d’armes américaines et, plus globalement, des garanties de sécurité de la part du président Joe Biden, fait savoir le journal américain de référence, citant des sources proches du dossier.

S’il est scellé, l’accord pourrait mettre en place un réalignement politique majeur au Moyen-Orient, relève le New York Times, estimant que la demande «ambitieuse» de Riyad offre au président Joe Biden la chance de parrainer un accord qui pourrait remodeler les relations d’Israël avec la plus grande puissance arabe et le pays musulman le plus influent. Cette démarche pourrait également remplir sa promesse de s’appuyer sur les Accords d’Abraham conclus sous l’administration Trump, entre Israël et d’autres pays arabes, notamment les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, indique la publication.

Un accord de normalisation remplirait également l’un des vœux les plus chers du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, une consécration de toute la stratégie de la sécurité d’Israël contre son ennemi juré, l’Iran, lit-on.

Reste que des experts tant aux États-Unis qu’au Moyen-Orient sont divisés quant au crédit à accorder à la proposition saoudienne, compte tenu des relations glaciales entre Biden et Mohammed ben Salmane, indique le quotidien US. Cela étant, cette annonce vient conforter les révélations faites le 7 mars 2023 par le journal israélien Israel Hayom, rapidement repris par certains médias algériens. On y lit qu’Israël serait en discussions avancées avec quatre pays musulmans afin qu’ils rejoignent les Accords d’Abraham.

Selon Israel Hayom, les quatre nouveaux pays sollicités pour signer les accords d’Abraham sont la Mauritanie, le Niger, l’Indonésie et la Somalie. Si on s’attendait à voir dans cette liste l’Arabie saoudite et la Tunisie, le royaume wahhabite traverse actuellement une période de froid avec Washington. Le pays de la révolution du Jasmin est, quant à lui, plongé dans une profonde crise multiforme, aux lendemains incertains, due à la gestion autocratique et catastrophique imprimée par son président, Kaïs Saïed, qui a complètement vassalisé la Tunisie à la junte algérienne.

Les Accords d’Abraham, pour rappel, ont été signés en 2020-2021, sous l’égide des États-Unis, successivement par les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, alors que l’Égypte et la Jordanie sont déjà liées par des accords de paix et des relations diplomatiques avec Israël depuis plus de 40 ans.

Par Youssef Bellarbi
Le 10/03/2023 à 17h48

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

’il est scellé, l’accord pourrait mettre en place un réalignement politique majeur au Moyen-Orient, relève le New York Times, estimant que la demande «ambitieuse» de Riyad offre au président Joe Biden la chance de parrainer un accord qui pourrait remodeler les relations d’Israël avec la plus grande puissance arabe et le pays musulman le plus influent." Je ne voit pas en quoi l'Arabie Saoudite (avec tout le respect qui se doit) serait la plus grande puissance arabe et la plus influente. Oui, seulement si on ne retient que les énormes gisements de pétrole et le gardiennage des lieux saints. En plus comment adresser aux américains une demande d'adhésion aux accords d'Abraham à la condition de....(les palestinien sont oubliés); alors qu'elle rétablit ses relations diplomatiques avec l'Iran.

Comme les décideurs marocains, Ben Salmane a parfaitement compris la nécessité pour son pays de se doter de centrales nucléaires civiles dans un monde qui sera de moins en moins décarboné....L'UE envisage même dans un futur proche de taxer TOUS les produits réalisés avec de l’énergie carbonée, taxe qui impactera forcément des pays exportateurs comme la Chine ou le Maroc et bien d'autres....C'est pour cela que le Maroc négocie en ce moment même la construction d' une 1ère centrale nucléaire civile avec l'Angleterre et d'autres pays expérimentés dans ce domaine.

Sais honnette comme proposition et je trouve que l arabie saoudite n est pas exigeante la car y on toujours acheter des arles americaine sa change rien et des garantie de securiter sais peut sa car sa rlle est deja eb securiter avec sais pays frere et voila jf void pas pourquoi les etat unis dirais non a sa a mon avis yetaniaou benjamin va frapper biden si il obeit pas lol car y reves de ryad les juifs d y aller pour le buisness et aiures tourismes et sais vrai les israeliens se sentirais plus en securiter et dormirais mieux tout les soir voila allait joe lets go lolll

Que dire de l’entente qui vient tout juste d’être conclue pour le rétablissement des relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran; et négociée par nul autre que la Chine? Comment l’interpreter, et quelles sont ses véritables objectifs? Est-ce un message des Saoudiens aux américains et aux israéliens pour leur dire qu’ils ont désormais fait le choix de l’Iran (pour Israel) et la Chine (pour les américains)? Ou bien, c’est une manœuvre purement tactique pour imposer toutes leurs conditions dans une éventuelle adhésion aux Accords d’Abraham? A moins qu’il s’agisse d’une volonté des Saoudiens de rompre avec leurs alliés historiques (les américains), et un désintérêt total de se rapprocher des israéliens, cette entente reste une des décisions les plus osées des autorités Saoudiennes. On verra!

Face aux apprentis Darius, c'est le moins qu'il puisse exiger et l'oncle Sam doit satisfaire l'exigence du Prince

Je suis étonné que dans les conditions cités ne figure pas un état palestinien indépendant et souverain étant donné qu'à la base c'est le conflit au proche orient qui était à l'origine de l'absence de relation diplomatique entre Israël et la majorité des pays musulmans.

Sa sais d office tout les pays arabe veule sa qud la palestine vive et bien et dedommager pour en faire un etat develloper pas comme si y venait de naitre biensur autoroute ligustique hopitaux reparer ld pays voila et surtout les ancienne frontiere avant 1967 ou 1963

0/800