Traditionnellement, le mois d’avril et la période précédant la présentation du rapport de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara au Conseil de sécurité étaient l’occasion pour le régime algérien de déployer son arsenal médiatique à des fins de dénigrement et de pression sur le Royaume du Maroc.
Cette année, cependant, les crises multiples qu’il a lui-même suscitées dans son voisinage semblent l’avoir privé du temps et de l’énergie nécessaires à la pratique de son sport favori, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans édition du mercredi 9 avril.
Cette politique d’hostilité obstinée a fini par se retourner contre le régime algérien car l’isolement de l’Algérie n’est plus une simple figure de style, mais une réalité amère.
Les généraux d’Alger, au mépris des intérêts de leur propre nation et de leur peuple, ont cherché pendant des décennies à encercler le Royaume et à lui imposer une guerre.
Ce faisant, ils ont réussi à isoler leur pays dans ses frontières terrestres, maritimes et aériennes, le transformant en un paria constamment aux prises avec de nouvelles crises.
Après avoir fermé ses frontières de l’ouest et son espace aérien aux avions marocains, le régime s’est enlisé dans des conflits avec l’Espagne et la France.
En 2021, il a interdit son espace aérien aux aéronefs français, avant de récidiver avec son voisin du sud.
Peu après le rappel de leurs ambassadeurs à Alger par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, suite à l’abattage d’un drone malien par l’armée algérienne, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué virulent et disproportionné.
Ce document dénonce de nombreuses violations de la souveraineté algérienne par l’armée malienne et par ce qu’il qualifiait de «mercenaires», faisant par là référence aux forces du groupe Wagner, pro-russe.
Le régime algérien est allé jusqu’à qualifier les «graves accusations du gouvernement transitoire de tentatives misérables et désespérées pour détourner l’attention sur l’échec cuisant du projet de coup d’État qui a plongé le Mali dans un maelstrom d’insécurité, d’instabilité, de ruine et de privation».
Le même document a balayé d’un revers de main les accusations de soutien au terrorisme, les qualifiant de «simples allégations désespérées et dénuées de sérieux».
Comble de l’ironie, le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a osé qualifier le régime malien de «junte militaire», oubliant commodément que l’Algérie est elle-même dirigée depuis son indépendance par un régime militaire dictatorial dépourvu de toute légitimité populaire.
Pire encore, le même document accuse la direction malienne de piller les maigres ressources de son pays au détriment de son développement, oubliant qu’il a gaspillé 500 milliards de dollars des contribuables algériens pour engraisser la bande du Polisario.
Le régime algérien ne s’est pas contenté de diaboliser le Mali et les pays du Sahel, mais a également fermé son espace aérien aux avions maliens, comme il l’avait fait auparavant avec ses voisins.
La riposte du Mali n’a pas tardé, car ses dirigeants ont fermé leur espace aérien aux avions algériens, tout en accusant le régime algérien de «parrainer le terrorisme», relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Ces conflits à répétition démontrent, s’il en est besoin, que le régime militaire algérien dirige un État voyou qui déclenche des guerres dans tout son environnement et agresse ses voisins, à tel point qu’il ne dispose plus que d’une seule porte de sortie: la Tunisie.
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