La nouvelle politique menée par l’Etat dans le cadre de la moralisation de la vie publique continue de faire tomber des têtes. Au parlement, le nettoyage des écuries d’Augias a déjà permis de déchoir plusieurs députés de leur mandat, alors qu’une nouvelle liste de parlementaires, soupçonnés de corruption, chantage, dilapidation de deniers publics à travers des marchés publics arrangés, est sur la table de la Cour constitutionnelle.
C’est ce que croit savoir le quotidien arabophone Assabah, qui rapporte dans son édition du vendredi 5 janvier que de nombreux parlementaires pourraient perdre leur siège dans les prochains jours ou semaines.
En effet, selon les sources d’Assabah, une nouvelle liste comprenant les noms de plusieurs députés et membres de la Chambre des conseillers est en cours d’examen par la Cour constitutionnelle qui planche sur les faits plus ou moins graves qui leur sont reprochés et qui sont incompatibles avec leur mission de représentants de la nation. En d’autres termes, au cas où ils seraient reconnus coupables de telles violations de la loi et du règlement intérieur des deux chambres du parlement, ils seront déchus de leur mandat.
Assabah rappelle les nombreux cas que le bureau de la Chambre des députés a soumis à la Cour constitutionnelle en vue de prononcer la déchéance, qu’il s’agisse de cas de députés ayant purgé une peine de prison et qui sont revenus au parlement comme si de rien n’était, de députés actuellement en prison ou d’autres qui sont encore sous enquête judiciaire suite à de graves accusations.
Pas plus loin que mercredi dernier, la Cour constitutionnelle a décidé de déchoir deux députés de leur mandat. Il s’agit d’Ahmed Zaïdi (circonscription de Benslimane) et Abdelkader El Boussairi (circonscription de Fès-sud), alors qu’au moins trois autres députés vont suivre dans les tout prochains jours.
Ainsi, iI faut s’attendre à une multiplication d’élections partielles dans les prochains mois en vue de pourvoir aux sièges laissés vacants par les parlementaires écartés.