Saïd Chbaatou, professeur de droit à la faculté de Rabat et ancien député, livre des témoignages historiques que devrait écouter, en particulier, le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en fonction depuis le 18 mars en lieu et place de Ramtane Lamamra, ennemi juré de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, désormais aux oubliettes.
Lire aussi : Comment la France amputa territorialement le Maroc au profit de l’Algérie (1)
Le premier souvenir rappelé par Saïd Chbaatou, que Le360 a rencontré le weekend dernier à Ouarzazate lors d’un meeting du RNI d’Aziz Akhannouch, remonte à ses années d’étudiant, plus précisément au 9 mars 1971. Et le message est adressé au nouveau chef de la diplomatie algérienne. «Je veux dire au nouveau ministre algérien des Affaires étrangères des éléments déterminants qui prouvent sans conteste que ceux-là même qui se revendiquent séparatistes ont, dans le passé, reconnu la marocanité du Sahara».
Saïd Chbaatou relate qu’El Ouali Moustapha Sayed, fondateur du Polisario - tué en Mauritanie dans des circonstances obscures- était avant tout...Marocain. Il s’était d’ailleurs rendu, le 9 mars 1971, à la Faculté de droit de l’Université Mohammed V de Rabat, pour prendre part à une activité de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM). Objectif: appeler à la mobilisation «en faveur de la libération des provinces du sud marocain du joug espagnol». C’était avant de changer son fusil d’épaule et de direction, sponsorisé en cela par Alger.
Lire aussi : Comment la France amputa territorialement le Maroc au profit de l’Algérie (2)
Le deuxième fait historique, selon cet ancien ministre des Pêches maritimes, est bien plus récent et il s’est déroulé à Paris lors de la fête de l’Humanité. «Ce jour-là, était présent l’actuel ambassadeur de la pseudo-rasd à Paris, Mohamed Sidati, par ailleurs fils de Si Ahmed Sidati, ancien procureur général du Roi à Tan-Tan entre 1968 et 1972. Lors de notre échange, je lui avais posé une seule question: quelle était la nationalité de son père alors qu’il assumait, entre 1968 et 1972, sa fonction de procureur. Il était, évidemment, Marocain. Je veux dire au nouveau ministre algérien (des Affaires étrangères) que celui avec qui vous traitez est, d’abord, un ressortissant marocain», a affirmé en substance Saïd Chbaatou, actuellement coordinateur du RNI pour la région Draâ-Tafilalet.