Nasser Bourita et Stéphane Séjourné, qui ont animé une conférence de presse ce lundi 26 février, au terme de la première visite de travail du nouveau chef de la diplomatie française au Maroc, ont exprimé leur volonté de consolider le partenariat entre Rabat et Paris dans les domaines politique, économique et culturel. «C’est une relation d’État à État exceptionnelle», a affirmé Nasser Bourita.
Indiquant que la France est un «partenaire sur les plans humain, politique et économique», le ministre des Affaires étrangères confirmé que plusieurs ministres français sont attendus prochainement au Maroc afin de donner «une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale».
La visite du ministre français des Affaires étrangères intervient à «un moment du renouveau et d’une nouvelle approche pour accompagner le développement et les réformes que connait le Maroc sous l’impulsion du roi Mohammed VI du Maroc», a poursuivi Nasser Bourita, rappelant que «le Maroc jouit d’une stabilité dans la région, en Afrique et dans le monde arabe».
Le ministre a par ailleurs réitéré le soutien constant du Maroc à la cause palestinienne en appelant une nouvelle fois Israël à instaurer un cessez-le-feu à Gaza et à autoriser l’entrée des aides humanitaires dans ce territoire.
À la fin de son intervention, Nasser Bourita a évoqué l’Union pour la Méditerranée (UPM), un regroupement qui connait, selon lui, une «léthargie» en raison de «divers hésitations et rejets de l’Union européenne» (UE) vis-à-vis du Sud. Face à cette situation, des conflits ont vu le jour au Liban, en Libye ou encore en Palestine avec l’opération d’Israël à Gaza.
Un autre rejet concerne l’agriculture issue du Sud. Nasser Bourita s’est ainsi dit perplexe quant au fait que l’UE tire, rien qu’avec le Maroc, des bénéfices annuels de plus de 600 millions d’euros de ses exportations de produits agricoles et dérivés. Le Sud est ainsi désavantagé par le Nord, a-t-il affirmé en substance.
Stéphane Séjourné a souligné, pour sa part, que «la France va avancer dans sa position» au sujet des provinces sahariennes, au sujet desquelles elle a défendu, depuis 2007, le plan d’autonomie marocain.
Revenant aux relations de la France avec le Maroc, il a déclaré que le président Emmanuel Macron veut que ces «relations restent exceptionnelles» car «notre objectif est de construire et de consolider ce partenariat».
Le chef de la diplomatie française s’est également dit impressionné par la nature des réformes entreprises par le Royaume. Et de conclure en assurant que «le Maroc peut compter sur la France pour avancer» sur le dossier du Sahara marocain.