Cette commission libyenne, composée des représentants des deux instances législatives que sont la Chambre des représentants et le Haut conseil d’Etat, a tenu ses réunions à Bouznika depuis le 22 mai dernier. Nasser Bourita a loué le rôle qu’ont joué, à Bouznika, Khaled al-Mechri, président du Haut conseil d’Etat, et Salah Aguila, président de la Chambre des représentants.
Sur la base de l’accord de paix de Skhirat signé en 2016, les deux instances devaient élaborer, à Bouznika, un code électoral comprenant une cinquantaine d’articles fixant les modalités de l’élection du président en deux tours et des élections législatives. Les deux parties sont parvenues à des compromis sur un grand nombre de dispositions, tandis que le reste, lié notamment au profil des candidats à l’élection présidentielle, devra faire l’objet d’autres réunions à Bouznika.
«Les compromis auxquels vous êtes parvenus ici à Bouznika constituent une importante étape dans vos discussions, et ce, grâce aux orientations de Khaled al-Mechri et Saleh Aguila», a souligné Nasser Bourita dans une déclaration donnée dans la nuit de mardi à mercredi.
Le ministre des Affaires étrangères a mis en relief les orientations du Souverain en vue du règlement de la crise libyenne. La commission mixte parlementaire libyenne dite «6+6» doit poursuivre ses travaux à Bouznika avant la signature de la déclaration finale «dans les prochains jours», a-t-il fait savoir.
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Nasser Bourita a notamment salué l’esprit de responsabilité qui a animé les membres de la commission qui ont «contribué positivement à l’avancement des débats et à la recherche de compromis». Il a aussi mis l’accent sur «l’examen par les participants des problématiques liées à la réalité libyenne qui nécessite de l’innovation».
La nature des compromis auxquels sont parvenues les deux parties libyennes n’a pas été révélée à la presse. Pour les observateurs, il reste à savoir si ces compromis ont réglé quelques questions majeures: la possibilité de candidature, ou non, de Kadhafi Seif Eddine à la présidentielle, ainsi que la possibilité de candidature, ou non, des hauts gradés militaires comme le général Haftar.
La question de la double nationalité libyenne et étrangère des candidats à la présidentielle reste également posée, de même que celle relative à la fixation de la date officielle des scrutins électoraux. Celle-ci est intimement liée à l’adoption de la déclaration finale sur les compromis, selon les observateurs.