Par décision ministérielle n° 01/2023, en date du 23 janvier 2023, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a décidé de réviser les quotas de pêche du poulpe dans la zone située au sud de Sidi El Ghazi (province de Boujdour).
Le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 25 janvier, que le département de la Pêche, par cette décision, a établi de nouveaux quotas de la pêche au poulpe, à travers lesquels il a procédé à une hausse des prises.
Ainsi, pour la saison hivernale 2022-2023 (trois mois), les quantités de poulpe pêchées vont passer de 14.000 à 19.700 tonnes. Les 5.700 tonnes additionnelles ont été réparties entre trois flottes spécialisées dans la pêche au poulpe, soit 3.591 tonnes de plus concédées à la pêcherie hauturière, 1.482 tonnes revenant aux professionnels de la pêche artisanale et 627 tonnes pour le secteur de la pêche côtière.
Cette hausse des quotas intervient suite à l’amélioration des indices de l’exploitation du poulpe dans les flottes précitées, mais aussi sur la base des données et avis de l’Institut national de recherche halieutique, fournis au ministère de la Pêche maritime lundi dernier.
Al Akhbar ajoute que l’article 2 de la décision ministérielle précitée, portant sur la hausse des quotas de la pêche du poulpe, a également réparti des quotas individuels selon les catégories des bateaux de pêche opérant en haute mer. Ainsi les bateaux dont la puissance des moteurs culmine à 750 CV vont voir leur quota individuel passer de 36,6 à 47,1 tonnes, ceux de 750 à 1.400 CV passeront de 36,3 à 59,1 tonnes, alors que les bateaux affichant plus de 1.400 CV verront leur quota passer de 37 tonnes à 51,9 tonnes.
En ce qui concerne l’unité sectorielle n°1 (Aftissat, Boujdour-port et Sidi El Ghazi), elle s’est vu octroyer un quota de 2.260 tonnes (700 t de plus), en dehors du quota général additionnel.
Cependant, la nouvelle décision ministérielle a pris soin de mettre en garde les différents opérateurs de la pêche de céphalopodes contre toute capture de petits poulpes, auquel cas les autorités procéderont à l’arrêt immédiat de la pêche au poulpe.
En effet, selon Al Akhbar, la décision ministérielle de relèvement des quotas intervient certes pour répondre à la demande des opérateurs, mais vise également à mettre fin à l’anarchie qui caractérise ce secteur stratégique de la pêche.