Présidentielle. Quand l’ambassade d’Algérie monnaye les votes au Maroc

Ambassade d'Algérie.

Ambassade d'Algérie. . DR

Plusieurs sources au sein de la communauté algérienne établie au Maroc le confirment: l’ambassade d’Algérie au Maroc a dépêché un diplomate à Fès avec pour mission, d’attirer des électeurs moyennant une rémunération.

Le 13/12/2019 à 10h00

Alors qu’en Algérie, et ailleurs, c’est le rejet d’une élection présidentielle fabriquée de toutes pièces par la gente militaire qui est de mise, le régime et ses représentants s’acharnent toujours à faire croire que celles-ci sont valables et que le peuple y participe. Parfois, à travers des manœuvres pour le moins pathétiques.

Entamé samedi dernier hors d'Algérie pour prendre fin hier, jeudi 12 décembre, le vote à ces présidentielles a en effet été entaché par nombre d’irrégularités, et c’est peu dire. Sinon, que dire de ces nombreuses affirmations de membres de la communauté algérienne établie au Maroc quand elles dénoncent une véritable opération d’achat de voix. Plusieurs sources parmi cette communauté dénoncent en effet le fait que l’ambassade d’Algérie a eu recours au service d’un diplomate qu’elle a expressément dépêché à Fès. Sa mission: attirer des électeurs aux fins de participer à la présidentielle… En échange de sommes d’argent. «A peu près deux tiers des personnes qui ont participé au vote à Fès l’ont fait en échange d’une rémunération», constate cette source algérienne.

On soulignera que la taux de participation n’a guère dépassé les 41% hier jeudi. Un chiffre qui, pour faible, demeure peu crédible. A la mi-journée, il ne dépassait guère les 8%. Il aura donc fallu un véritable tour de magie pour gonfler ces statistiques. Et c’est évidemment un protégé du régime, soit Abdelmadjid Tebboune, éphémère Premier ministre sous Abdelaziz Bouteflika;, qui affirme aujourd’hui avoir écrasé ses concurrents avec plus de deux tiers des voix exprimées.

Tebboune ou autre, cela ne changera rien pour les Algériens. Pour l’écrasante majorité d’entre eux, c’est le départ de tout le régime qui est réclamé, avant toute autre chose. Mais cela, le général Ahmed Gaïd Salah et ses affidés ne veulent toujours l’entendre. Au risque de pousser le ridicule à des niveaux jamais atteints auparavant, non seulement en Algérie mais très probablement dans le monde.

Par Youssef Bellarbi
Le 13/12/2019 à 10h00

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Malheureusement.les algeriens voulais un changement mais la bande n'est pas seulement ceux qui sont en prison mais ceux qui sont en liberté et parmi eux malheureusement gaid salah. C'est lui qui les protègent .les Algériens ne mérite pas ces gens là. Mais dieu est grand toute peine à une fin

sans rire…..comme il semble évident que cette élection est ,au moins ici ,corrompue, payer pour payer les votants ,ne pouvaient ils pas au moins en faire élire un plus vieux ??

Il ne s'agit pas d'une simple élection d'un Président; mais la désignation d'un Calife par une et une seule voix: celle de Gaïd Salah. Même les grands Califes n'ont pas eu le privilège d'être désigné par un seul "bulletin". Cela se passe de nos jours!

le regime militaire dictateur agonisant d alger utilise toutes les methodes basses pour rester en place de peur de rendre compte au peuple algerien des exactions qu il a subi plus de quatre decennies et de dilpidations et detournements des richesses du peuple.

Contrairement a cet ex sur sa chaise, tétè basse figée ne pouvant ni fixer des yeux manuel valls ni angéla merckel reçu en son salon, alors et enfin voilà un élu qui aura la faculté d'échanger avec une personnalité étrangère qui se rendra en algérie? car depuis plus de trois ans y a pas foule qui va en visite officielle dans ce pays faute "a qui parler et de quoi ?". Vite invitez Édouard Philippe ou Boris Johnson avant que la présidence d'alger ne soit prise d'assaut par les mécontents et le tebboun disparaisse

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