Ce sont pas moins de 100 États qui rejettent ouvertement, aujourd’hui, les thèses séparatistes du Polisario, promues soutenues par le régime algérien.
Ces 100 pays considèrent que la proposition marocaine d’autonomie constitue une solution réaliste pour mettre un terme au différend régional autour du Sahara marocain, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, ce lundi 17 juillet.
Ces pays estiment que l’autonomie est une expérience qui a réussi dans différentes régions du monde, a amené la paix et a suscité de l’espoir. Citant l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, Al Ahdath Al Maghribia souligne que ce que le Maroc propose «est conforme au droit et à la légalité internationale et à ce qui est en vigueur ailleurs».
En effet, avant l’élaboration de cette proposition, poursuit le journal, des émissaires marocains ont sillonné le monde pour apprendre et s’enquérir d’expériences similaires, a rappelé l’ambassadeur du Maroc lors d’un séminaire académique international sur l’autonomie territoriale organisé vendredi à New York.
Lors de ce séminaire, les différents intervenants ont souligné l’importance de favoriser des consultations régulières en vue d’améliorer et élargir les différents modèles d’autonomie de par le monde afin qu’ils soient adaptés aux besoins et ambitions des populations locales.
Cette rencontre a justement été l’occasion pour les intervenants de présenter les modèles d’autonomie dans plusieurs régions du monde, notamment à Principe, une île d’Afrique formant avec l’île de São Tomé la République de Sao Tomé-et-Principe, aux Îles Caïmans aux Caraïbes et à Rotuma en Océanie.
Pour l’ancien diplomate français Marc Finaud, cité par le quotidien, l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc au Sahara constitue l’un des modèles les plus avancés dans le monde, eu égard aux larges prérogatives dévolues à la région.
Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, estime-t-il, ont salué cette initiative, la qualifiant d’effort sérieux et crédible de la part du Maroc pour avancer vers une solution à la question du Sahara.
Pour sa part, Alan Howard, Professeur émérite d’anthropologie à l’Université d’Hawaï à Manoa, également cité par le quotidien, a fait remarquer qu’à la différence du modèle d’autonomie adopté à Rotuma, l’initiative marocaine permet aux populations locales de gérer pleinement leurs propres affaires, tout en respectant leur spécificités culturelles.
Le modèle marocain, a-t-il noté, place les populations de la région du Sahara au cœur du processus de prise de décisions concernant les affaires locales, ce qui renforce la crédibilité et l’efficience du modèle marocain.
De son côté, Gerhard Seibert, chercheur associé au Centre d’études internationales (CEI) relevant de l’institut universitaire de Lisbonne, a noté que le modèle d’autonomie adopté à Principe ne prévoyait pas l’indépendance du système judiciaire au niveau local.
Principe est devenue une région autonome en 1995 dotée d’une assemblée régionale législative et d’un gouvernement régional.
Quant au modèle d’autonomie adopté dans les îles Caïmans, il a permis, lui, de développer l’économie locale. Les secteurs de l’industrie et des services se sont ainsi développés de manière significative.