«Cette résolution considère une nouvelle fois que l’Algérie est partie prenante dans ce conflit qu’il faut régler politiquement à travers les tables rondes», a affirmé le politologue Moussaoui Ajlaoui, avant de rappeler que la résolution a été adoptée à l’écrasante majorité par les membres du Conseil de sécurité, avec 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Russie et du Mozambique.
La résolution 2703 considère que le plan d’autonomie tel que proposé en 2007 est une «option crédible et sérieuse» pour trouver une solution à ce conflit artificiel créé en 1975 par le régime militaire d’Alger.
«Le plan d’autonomie est une forme d’autodétermination. Toutefois, le mot autodétermination a été définitivement enterré dans la littérature de l’ONU», a expliqué le politologue. Et d’ajouter que des tentatives ont été menées en vain, lors de la préparation de la résolution, par la Russie et le Mozambique pour modifier une partie du texte, mais «leurs vision et conception» ont échoué. La résolution, qui a cité Alger plusieurs fois comme partie prenante, a insisté sur le retour au dialogue à travers les tables rondes de Genève.
Lire aussi : La résolution 2703 sur le Sahara: un succès pour le Maroc, un échec pour l’Algérie
L’autre aspect positif de la résolution, a ajouté Moussaoui Ajlaou, a porté sur la condamnation des violations de l’accord du cessez-le-feu par les mercenaires du Polisario. «Ces derniers ont été reconnus coupables d’une série d’entraves à l’encontre de la MINURSO», a-t-il expliqué. Le Conseil de sécurité a appelé à cet égard les séparatistes à respecter le rôle et les engagements de la MINURSO sur le terrain.
D’après le politologue, l’adoption de cette résolution intervient alors que le régime d’Alger vit «une situation de tension des clans entre le président et son entourage, d’une part, et une partie de l’armée et du renseignement d’autre part». «Des dissensions internes agitent le sommet à Alger et la situation empire à l’approche des élections présidentielles dans ce pays», a enfin commenté cet expert en géopolitique.
Le temps a joué en faveur du sérieux et de la résilience mis en avant par le Royaume du Maroc.