Présidant une importante délégation du Maroc prenant part aux travaux de la 52e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH), Abdellatif Ouahbi a rappelé les positions du Royaume concernant le conflit fomenté contre son intégrité territoriale.
Lors d’une allocution devant le CDH, ce lundi 27 février sous la présidence de SG de l’ONU, le ministre de la Justice a rappelé les positions du Royaume sur ce dossier.
Le Maroc rappelle d’abord son attachement au rôle exclusif de l’ONU pour trouver une issue à ce conflit qui dure depuis près d’un demi-siècle. Autrement dit, il ne saurait être question de l’implication d’une autre organisation dans la recherche d’une solution «réaliste, durable pratique» dans le cadre de la souveraineté nationale du Maroc et sur la base du plan d’autonomie qualifié, à 19 reprises par l’ONU, de «sérieux et crédible».
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Ce même plan, rappelle Abdellatif Ouahbi, qui a bénéficié d’une large soutien de la part de plusieurs puissances mondiales.
Le ministre marocain a affirmé que ce plan est appuyé par 91 états, avec une nouvelle dynamique qui a consisté en l’ouverture des consulats de plusieurs pays dans les deux grandes villes du Sahara, à savoir Laâyoune et Dakhla.
Légalité internationale
Cette même dynamique, conforme à la légalité internationale, a été consacrée par la Résolution 2654 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a appelé à la reprise des tables rondes en présence de toutes les parties concernées.
Abdellatif Ouahbi a déclaré que l’Algérie et son protégé, le Polisario, refusent cette option et restent attachés à des choix dépassés depuis plus de deux décennies.
«Au moment où les provinces du Sud du Royaume connaissent une dynamique de développement économique et social sur tous les plans, permettant aux populations de gérer les affaires générales via des instances représentatives, les Marocains retenus en otages dans les camps de Tindouf en Algérie continuent de vivre dans des conditions très dures», a déclaré Abdellatif Ouahbi.
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Une souffrance qui dure depuis près d’un demi-siècle «dans un vécu quotidien sous le signe de l’état de siège, l’interdiction des rassemblements et des déplacements, en plus des exécutions extra-judiciaires, les détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture, les viols, la traite des êtes humains et l’enrôlement militaire des enfants», énumère le responsable marocain.
Cette 52e session du CDH examinera, du 24 au 28 mars, les rapports issus des travaux menés par son Groupe de travail chargé de l’examen périodique universel concernant quatorze pays dont le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et l’Afrique du Sud.