À l’instar des années précédentes, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a rendu public, jeudi, son rapport annuel sur le Sahara marocain, recommandant au Conseil de sécurité «de proroger d’une année le mandat de la MINURSO, jusqu’au 31 octobre 2025».
Ce rapport, qui aborde les développements qu’a connus la question du Sahara marocain, aussi bien sur le terrain qu’au niveau international, fait également le point sur «l’évolution du processus politique pendant une année, depuis octobre dernier jusqu’à aujourd’hui».
Le document présenté par António Guterres s’intéresse aussi aux volets sécuritaires en relation avec l’action de la MINURSO, notamment en ce qui concerne ses activités civiles et les défis que rencontre la mise en œuvre de son mandat, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 19 et 20 octobre.
Le rapport évoque également la situation des séquestrés dans les camps de Tindouf, en soulignant l’assistance aux populations prises en otage par les séparatistes du Polisario.
De même, le rapport conclut par des recommandations, dont celle sur «la prorogation du mandat de la MINURSO pour une durée de 12 mois», indique le quotidien, précisant que «le Conseil de sécurité se réunira le 30 octobre courant pour adopter la nouvelle résolution sur le Sahara marocain, qui sera présentée par le porte-plume américain».
Par ailleurs, «le Maroc a rejeté l’idée proposée par l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui avait évoqué la question d’une partition du Sahara marocain».
Par ailleurs, poursuit le quotidien, l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, avait affirmé, mercredi à New York, que «l’Initiative marocaine d’autonomie présentée par le Royaume pour clore définitivement le différend régional sur le Sahara marocain est une solution qui se projette dans l’avenir, alors que la position de l’Algérie est ferrée dans une vision passéiste».
Dans ce sens, le diplomate marocain a souligné devant la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU que «le Maroc a fait l’audacieux pari d’une solution négociée non imposée. Une solution inclusive non partisane. Une solution projetée vers l’avenir et non ferrée dans une vision passéiste».
«Le Royaume ne conçoit pas de règlement de la question du Sahara marocain en dehors du cadre de l’organisation des Nations unies et de son conseil de sécurité», a fait observer l’ambassadeur, rappelant que «le Maroc a de tout temps réaffirmé sa pleine adhésion au processus politique, mené sous les auspices exclusifs du secrétaire général des Nations unies avec la facilitation de son envoyé personnel».
Il a toutefois déploré que depuis trois ans, ce processus politique se trouve malheureusement entravé par l’Algérie qui refuse de s’y réengager en sa qualité de partie principale, malgré les appels répétés du secrétaire général, des résolutions du conseil de sécurité et des efforts de l’envoyé personnel.