Sahara: pourquoi l’idée de partition de Staffan de Mistura n’avait aucune chance d’aboutir

Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara.

Revue de presseLe dossier du Sahara a connu récemment la surprenante résurgence d’une vieille proposition algérienne mort-née qui visait à diviser le Sahara marocain en deux. Une proposition déterrée par Staffan de Mistura qui n’avait aucune chance d’aboutir face au solide plan marocain, en dehors duquel aucune autre solution n’est concevable. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire El Ayyam.

Le 24/10/2024 à 21h52

Dans une contribution parue dans les colonnes de l’hebdomadaire El Ayyam daté du 24 au 30 octobre, sous le titre «La proposition de partition du Sahara: un mort-né conçu avec du réchauffé et du manque de réalisme», l’écrivain Abdelkrim Ghailan démontre à quel point la nouvelle-ancienne proposition de l’envoyé spécial onusien au Sahara est un non-sens.

Dans le rapport présenté à huis clos il y a une semaine devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Staffan de Mistura a surpris son monde en affirmant que «la partition du Sahara peut permettre la création d’un Etat indépendant dans le partie du sud» du Sahara. Il a aussi ajouté que la souveraineté du Maroc sur le reste du territoire est déjà incontestable et reconnue internationalement, alors que c’est sur l’ensemble du Sahara que la souveraineté du Maroc est reconnue.

L’on se demande, écrit l’auteur, comment et pourquoi Staffan de Mistura a pu déterrer aujourd’hui cette proposition de partition, alors qu’elle a été déjà présentée dans un rapport du SG de l’ONU daté du 19 février 2002, selon lequel l’Algérie et le Polisario seraient prêts à discuter du partage du Sahara comme solution politique au différend. En réalité, cette idée date de novembre 2001, quand elle a été glissée à l’oreille de James Baker, ancien envoyé spécial au Sahara, par feu le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Une solution immédiatement et fermement refusée par le Maroc.

Staffan de Mistura semble oublier que le dossier qu’il est chargé d’examiner n’est pas un conflit frontalier entre deux Etats, dont la solution aurait nécessité des arrangements territoriaux, mais un différend géopolitique derrière lequel se cache la volonté de l’Algérie d’accéder à l’Atlantique, alors que le Maroc s’en tient à défendre sa souveraineté sur tout son territoire unifié. Il est donc clair que la prétendue solution de partition est un non-sens, que le Maroc n’est pas prêt ni à discuter, ni à négocier.

Et cela d’autant plus que le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine est désormais, aux yeux de la communauté internationale, la seule solution crédible à ce différend. Plus d’une centaine de membres de l’ONU issus de tous les continents, ainsi que de grandes organisations régionales comme l’Union européenne, dont 19 Etats membres, soutiennent le plan marocain, tout comme l’ensemble des membres du Conseil de coopération du Golfe.

Dans ce contexte, il faut se poser moult questions, dont celle de savoir quels objectifs vise Staffan de Mistura en sortant cette ancienne proposition. S’agit-il d’un ballon d’essai pour relancer les négociations entre les différentes parties concernées, en particulier l’Algérie et le Maroc?

Ce qui est certain, conclut l’auteur, c’est que ce retour en arrière inattendu doit pousser la diplomatie marocaine à plus de vigilance, tout en continuant à contrer les tentatives d’atteinte à l’unité territoriale du royaume et à sa souveraineté.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 24/10/2024 à 21h52

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Ironiquement, c’est justement cette proposition qui fera accélérer la reconnaissance du Sahara, comme territoire marocain, par d’autres Etats membres de l’ONU. A y voir de près, en plus du plan marocain d’autonomie, qu’a-t-on mis d’autre sur la table comme solution à ce différend? Une proposition portant essentiellement sur la partition d’un territoire déjà considéré indivisible aux yeux de tout le monde? C’est quand-même une bonne nouvelle si l’on remarque le contraste que cela créé entre un plan marocain sérieux et crédible, et une proposition avancée par un pays qui continue de nier son implication directe dans ce dossier; n’est-ce pas? Une proposition qui en dit long sur les objectifs d’un régime aux abois; depuis qu’il n’est plus d’aucune utilité au maintien de l’ordre mondial. Bingo!

Il as du s en mettre pleins les poche pour osé présenté sa aux conseils de sécurité y crois encore aux Père-Noël as son âge

y a pas besoin d'être devin, plutôt qu'une autonomie, admettre une partition de la province sud du royaume, c'est cohabiter avec une Corée du nord sans retenue, ce qui signifie donner le double des clés au régime algérien, a savoir faire de la partie "cédée" au polisario un territoire tampon pour que le régime y installe ses citoyens volontaires a l'exode en plus de bases militaires face a tout. Niet a de mistoura déjà qu'en 2002 ce n'était pas Yes, qu'il parte a sa retraite et profite d'éventuels "subsides" que lui aurait accordé sous table le régime algérien qui ne sait plus comment gérer ni se débarrasser de ce fardeau hérité du dictateur bokharoba

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