Sommet de la Ligue arabe: «l’Algérie a échoué à rompre son isolement diplomatique», estime le politologue Abouddahab

Le politologue Mohammed Zakaria Abouddahab.

Le politologue Mohammed Zakaria Abouddahab. . Said Bouchrit/Le360.

Le 01/11/2022 à 21h05

VidéoEn n’assurant pas les conditions préalables à la réussite du 31ème Sommet de la Ligue arabe qu’elle a organisé dans de «mauvaises conditions», l’Algérie, qui voulait mettre fin à son isolement diplomatique dans le monde arabe, a tout simplement échoué, estime le politologue Mohammed Zakaria Abouddahab.

«Les autorités algériennes voulaient que ce Sommet soit officiellement celui de la réconciliation, mais la réalité et les attentes n’ont pas été à la hauteur de cette ambition», a affirmé Mohammed Zakaria Abouddahab dans un entretien avec Le360.

Il estime qu’Alger «n’a pas réussi à rompre son isolement diplomatique et à revenir, un tant soit peu, dans les affaires régionales et internationales et ce, pour différentes raisons».

D’abord, a-t-il observé, a été relevé la non-participation d’un bon nombre de chefs d’Etat arabes, notamment celle du roi Mohammed VI.

«Les résultats du Sommet vont être mitigés», a prédit cet expert en géopolitique. En termes d’organisation, «cela nous laisse perplexe. Nous nous interrogeons sur la capacité de ce pays à organiser un tel évènement».

Pour le cas du Maroc, poursuit Zakaria Abouddahab, «il y a eu des provocations dès le début de la conférence avec l’amputation de la carte du Maroc. S’ajoute à cela les provocations à l’encontre des journalistes qui n’ont pas été accrédités et ont été malmenés».

Pour le politologue «cela pose des questions non seulement préjudicielles, c’est-à-dire sur la procédure, mais aussi existentielles car, finalement, cette unité arabe tant souhaitée a été finalement violée alors que la Charte fondatrice de la Ligue arabe, adoptée en 1945, parle du respect des règles de bon voisinage». Et de se demander si «ces règles de bienséance ont été respectées dans de telles circonstances».

«L’Algérie doit prendre conscience que le monde arabe a besoin d’unité pour faire face aux nombreuses crises», citant la question palestinienne, la Libye, la Syrie et d’autres questions comme la réforme de la Ligue arabe.

Il y a aussi, a-t-il poursuivi, des problèmes dont souffrent les citoyens arabes, à savoir «l’eau, l’éducation, la santé, le logement… ».

Mohammed Zakaria Abouddahab s’est demandé si «aujourd’hui une organisation de ce genre, qu’il faudra maintenir et développer, est en mesure de se réorienter pour être en phase avec ses aspirations et en même temps contribuer activement à la résolution des conflits régionaux».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Said Bouchrit
Le 01/11/2022 à 21h05

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Si vraiment,on avait en face des dirigeants,des guides,des bergers,qui n'ont de principale souci que le bien etre de leurs troupeaux,l'Algérie aurait fait la "pluie'et le beau temps en traitant son problème avec son voisin et exiger des autres à en faire autant par la force des démonstrations et des exemples...!Que maudite soit l'irresponsabilité...!""L"abattage dans les sous sol se vannent dans les terrasses,les sommets""...Plus rien ne se cache...!

Sincèrement, s'attendions nous à mieux que ça? Malgré tous les espoirs de tous ces Pays, cela semblait une utopie que que cela se passe autrement

L’Algérie n’arrive même pas à résoudre ses problèmes avec son voisinage directe et elle veut résoudre les problèmes des pays arabes? Le régime inculte des généraux occupe le peuple algérien avec n’importe quoi tandis qu’il pille le pays de ses richesses.

Shella hélas vous êtes quelque peu loin de la réalité, ce pays s'est attelé a l'iran dans le but de renforcer sa coté vis a vis du Maroc depuis les accords d'Abraham, il s'est jeté dans les bras du pire ennemie sournois des nations arabes, le régime algérien a mouillé sa culotte persuadé que Tsahal est a sa porte coté Maroc, il a appliqué la méthode qui pue a savoir : "à vous les sionistes, a moi l'iran qui me protègera coté Ouest de la méditerranée a la Mauritanie. Dans ce sommet, s'est glissé un certain Bourita qui a tout fichu en l'air. alors le régime algérien se trouve dans le fameux grand écart, "pays arabes ou iran comment m'en sortir, mais qu'est ce qui m'a pris de faire venir chez moi le PERSE

Les voleurs n'arriveront jamais dans leurs vies. Dieu est là.

Bourita a laché la main de Kadboune et s'enfuir rapidement pour ne pas prendre ensemble la photo traditionnelle de souvenir avec ce pseudo-président. On appelle ça un coup de lapin ترك بوريطة يد كادبون وهرب مسرعاً حتى لا يلتقط الصورة التذكارية التقليدية مع هذا الرئيس الزائف. نحن نسمي ذلك "دقة أرنب"

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