Les leaders des partis politiques formant la coalition gouvernementale viennent de tenir des réunions avec leurs représentants au sein des deux Chambres de l’hémicycle en vue de les sensibiliser afin de mettre en échec les tentatives des groupes parlementaires de l’opposition visant à déstabiliser la majorité.
D’après les sources du quotidien Assabah qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 15 avril, les leaders des partis politiques de la majorité reprochent aux membres de l’opposition de véhiculer de fausses données et des statistiques manipulées en vue d’attaquer l’action gouvernementale et déstabiliser la cohésion de l’Exécutif.
Dans ce cadre, précisent les mêmes sources, «ils ont appelé leurs représentants au sein des deux chambres du parlement à s’attaquer à toutes les tentatives des groupes de l’opposition, qui selon eux, véhiculent de fausses données et de contrecarrer l’idée de la motion de censure sur la base de l’article 105 de la constitution, qui dispose que celle-ci est recevable «si elle est signée par le cinquième au moins des membres composant la Chambre»».
Dans la configuration actuelle de la première chambre, explique Assabah, «l’opposition dispose de 95 députés, soit beaucoup plus que le cinquième des membres composant la Chambre, qui est de 79».
Selon Assabah, «cette motion de censure mettrait dans l’embarras des ministres de la majorité par des questions brûlantes et reproduirait le scénario des années 1964 et 1990, surtout que certains membres de l’opposition excellent en matière de discours».
Cependant, indique le quotidien, «les deux parties, opposition et majorité, savent pertinemment que la motion de censure n’est approuvée par la Chambre des représentants que par un vote pris à la majorité absolue des membres qui la composent».
C’est dire que l’opposition ne parviendra jamais par le moyen de la motion de censure à forcer le gouvernement à démissionner.
C’est pourquoi, poursuit Assabah, «les leaders de l’opposition déclarent qu’ils mèneront toutes les batailles, en utilisant toutes les armes constitutionnelles et juridiques, dont cette motion de censure et des appels à créer une commission d’enquête parlementaire sur la question du soutien à l’élevage et à l’importation du bétail depuis l’année 2023».
Certes, indique Assabah, «l’opposition a réussi à mettre dans l’embarras le gouvernement en formulant la demande de créer une commission d’enquête parlementaire, sachant que l’article 67 de la constitution exige la signature du tiers des membres de la Chambre des Représentants, (soit 131 membres), dont elle ne dispose pas».
C’est pour cela, conclut le quotidien, que le gouvernement opte pour une mission exploratoire.
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