Tanger: de nouvelles études pour relancer la future station de dessalement d’eau de mer

La station de dessalement de l'eau de mer d'Agadir.

La station de dessalement de l'eau de mer d'Agadir.

Revue de presseAprès l’annulation d’un contrat de 21 millions de dirhams, le projet d’une station de dessalement d’eau de mer à Tanger a été relancé, avec de nouvelles études. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 05/02/2024 à 20h06

Ce mardi 6 février 2024, Al Akhbar révèle que les autorités compétentes ont accordé leur autorisation à plusieurs cabinets d’études, pour que soit élaborée une nouvelle vision à même de permettre la conception de la future station de dessalement d’eau de mer de Tanger.

Cette décision intervient quelques mois après l’annulation d’un contrat de 21 millions de dirhams, qui a trait à ce même projet, et qui avait pourtant été acté en septembre dernier. Le projet avait alors été remplacé par une «autoroute de l’eau» reliant Oued El Makhazine (Province de Kénitra) à Ketama (Province d’Al Hoceïma).

D’après Al Akhbar, la station de dessalement d’eau de mer de Tanger sera le seul projet viable, qui permettra de faire face à cet épisode structurel de sécheresse. La concrétisation de cette station devrait donc répondre aux nécessités des habitants et entrepreneurs de Tanger, mais aussi à celles de l’ensemble de cette région administrative (Tanger-Tétouan-Al Hoceïma).

Selon les conclusions des études préliminaires menées, la seule ville de Tanger nécessite environ 275.000 mètres cubes d’eau par jour, dont 125.000 d’eau potable. Ces estimations viennent corroborer l’urgence de relancer le projet de la station de dessalement d’eau de mer de Tanger.

Parallèlement à leur décision d’autoriser de nouvelles études liées à cette future station de dessalement, les autorités de cette région se sont engagées à rapidement faire face à la sécheresse et aux risques de pénuries d’eau.

Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises, comme la fermeture des hammams et des stations de lavage de véhicules, trois jours par semaine.

Selon des interlocuteurs interrogés par Al Akhbar, des travaux de recherche sont toujours en cours, afin d’identifier des titres fonciers à même d’accueillir cette future station de dessalement d’eau de mer. Il s’agit d’ailleurs là de l’une des problématiques à l’origine de l’annulation du contrat précédemment cité.

Il est enfin utile de rappeler que des membres du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma se sont récemment rendus aux États-Unis pour examiner de plus près des partenariats exemplaires qui ont pu être conclus en ce qui concerne les techniques adoptées pour le dessalement d’eau de mer dans des stations dédiées.

Ce séjour américain s’est avéré vain, car la problématique des titres fonciers et celle des terrains sur lesquels ces stations sont bâties ont freiné les ambitions des autorités déléguées, issues de la région de Tanger-Téouan-Al Hoceïma, ainsi que de l’ensemble des autorités compétentes. Il reste donc, pour la partie marocaine, à trouver un (ou des) endroit(s) stratégique(s).

Par Khalil Rachdi
Le 05/02/2024 à 20h06