Des danses exécutées par des hommes déguisés en peau de mouton, arborant un masque, généralement une gueule de mouton, ornés de cornes et avec des pattes de mouton collées à la main… telle est l’ambiance de cette fête populaire transmise de génération en génération.
«Boujloud» (homme de peaux) sillonne les différents quartiers d’Agadir tout au long de la journée, accompagné d’autres individus déguisés, ou d’un groupe d’enfants dont la tâche consiste essentiellement à collecter des dons et de l’argent auprès du public.
Interrogé par Le360, Ahmed Didouch, un des organisateurs du festival «Bilmawen Bodmawen» et président de l’Association Asmon des arts populaires à Agadir, fait savoir que l’objectif de cette célébration est de promouvoir et de préserver ce patrimoine ancestral connu également sous l’appellation «Bilmawen» en tamazight.
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«Le Carnaval de Boujloud se veut une manifestation tant attendue par les petits et les grands, hommes et femmes, comme le confirme le public venu en masse des différents coins de la ville assister et apprécier les multiples shows et spectacles programmés», se félicite-t-il.
«Je participe à ce festival depuis 1970 jusqu’à présent. Nous remarquons que d’une édition à l’autre, on assiste à une évolution des rôles», témoigne, pour sa part, Habib El Farabi, un des organisateurs du festival «Bilmawen Bodmawen» dans le quartier Ihchach à Agadir.