Le timing choisi pour ce énième mouvement de grève n’est pas fortuit. En pleine période estivale, alors que le trafic aérien bat son plein, les aiguilleurs du ciel menacent de débrayer et de faire entendre leurs voix. Leur cahier revendicatif se résume en une simple «prime de revalorisation salariale», laquelle a été actée dans un protocole d’accord signé en 2019 avec l’ex-directeur de l’Office national des aéroports (ONDA), Mohamed El Oufir.
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A la publication de ces lignes, les négociations se poursuivent entre la direction de l’ONDA et le bureau national unifié des contrôleurs aériens, syndicat affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a appris Le360 de source aéroportuaire.
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Selon nos informations, le montant de la prime ATM (Air traffic management) n’a pas été précisé dans le protocole de 2019. Les contrôleurs aériens, qui n’en sont pas à leur première menace de grève, ont été maintes fois invités à faire preuve de patience, au vu du contexte difficile que traverse l’office public, en lien avec les effets des deux années de pandémie qui se sont soldées par des pertes successives de l’ordre de 2 milliards de dirhams (2020) et 1,6 milliard de dirhams (2021).
De plus, l’attitude des contrôleurs aériens risque de créer un climat malsain au sein de l’ONDA. Le syndicat national affilié à la CDT, le plus représentatif parmi les collaborateurs de l’office public, a dû envoyer une lettre aux membres du gouvernement (voir fac-similé ci-dessous), dénonçant un acte discriminatoire, d'autant plus que les contrôleurs aériens sont nettement mieux payés que toutes les autres catégories de personnel (ingénieurs, électroniciens, financiers, marketing, etc).
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