Aid Al Adha: les «chennaqas» seuls perdants cette année

Le souk de Had Soualem.

Revue de presseLa majorité des Marocains s’est réjouie de l’annulation du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Cependant, cette annulation a plongé les intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche dans l’incertitude. Les détails dans cette revue de presse qui provient du quotidien Assabah.

Le 28/02/2025 à 21h03

«L’annulation du sacrifice de l’Aïd Al-Adha apportera un répit aux classes sociales défavorisées, confrontées à d’immenses difficultés pour financer ce rituel. Elles doivent ensuite gérer les dépenses des vacances et de la rentrée scolaire, ce qui les oblige à utiliser toutes leurs économies.»

Selon Ali Boutayba, économiste à l’université Mohammed V de Rabat, l’annulation du rituel du sacrifice est une initiative d’une grande importance et aux effets considérables. Ses propos, recueillis par le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 1er et 2 mars, mettent en lumière les enjeux de cette décision.

L’appel royal à ne pas accomplir le sacrifice de l’Aïd Al-Adha permettra de mettre fin à la perte considérable d’argent que subissent les classes sociales défavorisées.

De même, a-t-il expliqué, «l’annulation du rituel du sacrifice a entraîné une baisse des prix des moutons dans les marchés locaux et pourrait faire chuter le prix de la viande rouge produite localement de plus de quinze dirhams, avant que les prix ne se stabilisent à un niveau raisonnable».

L’initiative, poursuit le chercheur universitaire, permettra également au cheptel de se reproduire suffisamment et de préserver les races locales. La même analyse a conduit le chercheur à conclure que la baisse touchera aussi les prix des viandes blanches et des poissons puisque les consommateurs se rabattront sur les viandes rouges.

Par contre, a-t-il fait remarquer, le prix des fruits et des légumes restera relativement stable puisqu’il obéit à d’autres circuits de production et de stockage. Cependant, estime-t-il, «une revue à la baisse des prix toucherait tous les secteurs en raison de l’embargo politique et social qui frapperait les chennaka (intermédiaires et spéculateurs) suite à l’initiative royale», indique Assabah.

Par Mohamed Younsi
Le 28/02/2025 à 21h03

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