Le 20 octobre dernier, le gouvernement a déposé son projet de loi de finances (PLF) au titre de l’année 2023 au Parlement. Un projet de budget élaboré dans un contexte international “instable avec ses répercussions en termes d’inflation et de perturbations de chaînes de production”, selon la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a exposé les grandes lignes du PLF devant le souverain lors du Conseil des ministres.
Face à ce contexte, le gouvernement peut néanmoins compter sur les recettes fiscales générées par les tabacs manufacturés, les boissons alcoolisées et les bières. Dans son projet de budget pour l’année 2023, l’Exécutif table en effet sur 14,5 milliards de dirhams de taxes imposées aux trois produits, soit un milliard de plus que la loi de finances au titre de l’année 2022, relève le quotidien Assabah dans sa livraison du 25 octobre.
Selon les estimations du gouvernement, les taxes sur les bières devraient générer 1,1 milliard de dirhams au budget de l’Etat en 2023, contre 814 millions de dirhams en 2022. Alors qu’elles avaient rapporté 630 millions de dirhams en 2022, les taxes sur les boissons alcoolisées devraient générer 859 millions de dirhams.
Toujours selon les mêmes données, la hausse concerne également les taxes sur les tabacs manufacturés qui passerait à 12,5 milliards de dirhams en 2023 contre 11,8 milliards de dirhams en 2022. Ce chiffre correspond à 4,71% du total des recettes. “Les fumeurs et les buveurs contribuent à l’augmentation du budget général”, écrit le quotidien Assabah, qui s’alarme de la recrudescence de la consommation de tabac chez les jeunes.