Art et artisanat EP-9: dans un atelier de tissage traditionnel à Tanger

Darraza défie le temps et préserve sa place parmi les métiers de l’artisanat les plus répandus dans le nord du Maroc. Ce métier est encore populaire dans plusieurs villes de cette région, dont notamment Chefchaouen, Tétouan, Tanger, Assilah où les artisans travaillent au tissage pour produire des fils textiles utilisés dans les vêtements, les tissus d’ameublement pour les salons, les sacs à main, les courtepointes.

Ainsi, des dizaines d’artisans passent quotidiennement le plus clair de leur temps à pratiquer ce métier dans les ruelles de l’ancienne médina de la ville de Tanger, ainsi qu’à l’intérieur des boutiques du marché historique Fondouk Chejra.

Il en est ainsi de Hicham Chliyeh qui lui a consacré 30 ans de sa vie. «Ce métier authentique d’artisanat marocain que nous avons hérité de nos ancêtres continue d’être apprécié par beaucoup de gens qui manifestent leur intérêt à l’apprendre. Nous recevons des visiteurs aussi bien marocains qu’étrangers qui s’y intéressent», souligne-t-il, dans une déclaration pour Le360.

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Cet artisan nous a fait part avec fierté des ficelles de ce métier, la machine qu’il utilise pour tisser, qui est fabriquée en bois et composée de plusieurs parties, les matières premières qu’il utilise et les produits qu’il fabrique.

Toutefois, selon d’autres artisans, darraza fait face à de nombreux défis. Il s’agit notamment de l’avènement de la mécanisation, l’émergence de matériaux autres que la laine utilisée pour fabriquer le célèbre haïk du nord, l’absence de nouveaux apprentis et le manque de matières premières, ainsi que la concurrence de styles modernes de vêtements et d’ameublement.

Ces artisans ont appelé à prendre soin de ce métier et à aider les professionnels notamment en leur facilitant l’accès aux matières premières, la commercialisation et la promotion de leurs produits.