Assèchement des barrages: plusieurs villes menacées de soif

Le barrage Al Massira, dans la province de Settat, est le deuxième plus grand du Maroc, avec une capacité de 2,6 milliards de mètres cubes.

Le barrage Al Massira, dans la province de Settat, est le deuxième plus grand du Maroc, avec une capacité de 2,6 milliards de mètres cubes. . DR

Revue de presseUne dizaine de villes, dont Casablanca, Rabat ou encore Marrakech et Settat, vont probablement connaître une pénurie d’eau potable l’été prochain. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 14/04/2023 à 21h28

Les précipitations de cette année, quoique plus importantes que celles de l’année dernières mais toujours insuffisantes, n’ont pas amélioré réellement la situation de nos barrages. Les réserves des principales retenues d’eau sont en deçà de leur niveau normal. Et pour ne rien arranger, l’envasement de certains barrages aggrave la situation.

Ce qui fait dire au quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 15 et 16 avril, que nos villes connaîtront des ruptures d’eau potable. Parmi les villes citées par le quotidien, Casablanca, Mohammedia, Rabat, Skhirat, Salé, Settat, El Jadida, Safi et Marrakech. L’alimentation de ces villes en eau potable risque d’être grandement perturbée si les barrages continuent à être fortement sollicités pour l’agriculture d’exportation, tient à préciser le quotidien.

En effet, explique Assabah, le niveau de remplissage des principaux barrages du Royaume s’est arrêté à 34% à date de mardi dernier. Ce niveau était de 34,3% lors de la même période de l’année dernière. Cette situation est due à une régression de 50% du niveau de pluviométrie au Maroc durant les années 2021 et 2022. Le volume des pluies enregistré pendant cette année 2023 a été moins catastrophique. Résultat, à ce jour, le Maroc a perdu près de 15 milliards de mètres cubes d’eau comparativement aux années 70 du siècle dernier.

De même, citant un spécialiste de la politique de l’eau, le quotidien estime que le Maroc a également perdu environ un milliard de mètres cubes d’eau de nappes phréatiques. Citant cette fois des parlementaires, Assabah pointe du doigt l’exploitation des eaux de barrage dans les activités agricoles. Principalement les produits agricoles destinés à l’exportation.

Selon le quotidien, l’agriculture s’accapare ainsi pas moins de 80% des eaux des barrages utilisées dans des activités exportatrices. Ce qui lui fait dire que le Maroc exporte en même temps ses produits agricoles et son eau.

Reprenant cette fois une recommandation du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le quotidien estime que le gouvernement devrait dresser une liste des produits très consommateurs en eau et en réglementer la culture. Ou même les interdire tout court.

De son côté, toujours selon Assabah, le Conseil économique social et environnemental (CESE), sans aller vers des solutions aussi extrêmes, recommande plutôt l’utilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation. Ces eaux pourraient être utilisées dans un premier temps pour l’arrosage des espaces verts, des golfs dans les piscines, entre autres.

Sur un autre registre, le département de l’équipement mène une course contre la montre pour finaliser les projets de stations de dessalement d’eau de mer. Des projets qui ont connu un retard flagrant à cause de la gestion de l’ancien gouvernement. Si ces projets avaient été réalisés selon l’agenda fixé, le problème de l’eau ne serait pas posé avec la même acuité.

Par Amyne Amslal
Le 14/04/2023 à 21h28

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VOS RÉACTIONS

Toujours la même chose. Il y en a marre, il faut faire quelque chose, il faut se bouger!

C’est vrai que finaliser les projets de stations de dessalement d’eau de mer c’est une vrai priorité.Mais interdire le remplissage des piscines ou l’arrosage des golfes comme dans beaucoup de pays en période de sécheresse ,devraient aussi être envisagés.L’eau pour les agriculteurs (pour l’exportation ou pas )est plus profitable à tous que des piscines ou des golfs !.Dans les années à venir l’eau deviendra extrêmement cher ça sera un luxe il est temps de commencer à changer nos habitudes de sa consommation et de s’adapter sinon nous irons tous droit vers une catastrophe !

Bla bla bla comme d habitude. Aucune vraie politique sérieuse et aucun contrôle des abus . Bref cet été sera pire que l'an passé. Toute l'eau pour l'exportation agricole, le peuple n'a qu'à prier. '

Il y a des solutions avec certaines technologies mais ça n'intéresse personne Nous ne comprenons pas pourquoi les décideurs des différents départements n'en tiennent pas compte D'où viennent ces blocages il serait bon de le savoir car ces systèmes ont été validé ailleurs

Heureusement un homme en la personne du Feu Hassan II le plus intelligent qui a tout anticipé , ce Roi Hors du commun à tout anticipé construisant du Barrages , quant aux gouvernements successifs ils pensent à leur salaire et leur privilège et les voilà ils pleurent de manque d'eau , le climat a changé certe mais le Maroc était frappé tous les 2 ans de sécheresse

c'est le problème chez nos politiques ils n'anticipe jamais , il fallait y penser à la sécheresse qui récurrente, ce n'est pas nouveau au Maroc depuis des siècles le Maroc où il pleut 1 an sur deux 1/2 donc il fallait anticiper dessaler l'eau sauf que les politiques ils pensent à leur salaire

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