«La promesse de Nizar Baraka semble tenir», a affirmé une source proche de ce dossier contactée par Le360. Les habitants de la région de l’oued Sebou constatent eux aussi que «l’état des travaux sont au stade de la finalisation». Une équipe du 360 a parcouru cette semaine le trajet des 66 kilomètres par lequel traversent les grosses canalisations de 3,2 mètres de hauteur qui transporteront l’eau vers le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, puis dans une seconde étape de ce barrage vers celui d’Al Massira, dont les eaux desserviront la région de Casablanca et de Settat.
Au départ de l’oued Sebou, au niveau du village de Sidi Yahya d’El Gharb, à 80 kms au nord-est de Rabat, l’eau a été déviée en partie de son lit via une canalisation en béton connectée à une première et grande station de pompage dont le fonctionnement est en cours d’expérimentation, a constaté Le360. Ce grand ouvrage a un rôle essentiel, puisqu’il alimentera sur le terrain la première station de pompage nommée SP1. Cette dernière, dotée de six pompes, dont une de secours, doit d’abord accueillir l’eau de l’oued Sebou, une fois épurée, avant de la transférer au réseau de canalisations via également une SP2.
Lire aussi : Visite du barrage Mechraâ Hommadi à Taourirt: quand les jeunes s’initient à l’importance de l’eau
Au niveau du pompage de l’eau à partir de l’oued, c’est une fourmilière d’ouvriers qui s’activait cette semaine pour finaliser le projet sur lequel repose une série de stations de pompage par lesquelles l’eau va desservir Rabat puis Casablanca, soit un débit de 15 mètres cubes d’eau par seconde. L’opération d’enfouissement des canalisations s’est achevée totalement sur le parcours de 66 kms, a constaté l’équipe du Le360. Les géantes canalisations qui transporteront l’eau sont de fabrication turque. Construite en acier, chaque canalisation représente un diamètre de 3,2 mètres, pour une longueur de 13 mètres et une épaisseur de paroi de 18 mm, comme le détaille la fiche technique. Ce gigantesque projet nécessitera un investissement de 6 milliards de dirhams, un budget qui a été assuré par l’Etat et les régions. Des équipes d’ouvriers et d’ingénieurs de quatre entreprises marocaines se relaient jour et nuit, pour permettre d’achever cet immense ouvrage vers septembre prochain. Il s’agit de la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), de la Société nouvelle des conduites d’eau (SNCE), de la Société maghrébine de génie civil et du Conseil ingénierie et développement, un bureau d’étude relevant du ministère de l’Équipement.
Il faut noter à cet égard que la totalité du projet, y compris l’installation des postes électriques, est réalisée par des sociétés marocaines. Quant au maître d’ouvrage délégué, il n’est autre que l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) qui se charge de la supervision des travaux. Rappelons qu’en raison de la dure sècheresse qui a frappé ces deux dernières années le Maroc, la capacité de stockage des barrages a été considérablement réduite.