Barrage d’Al Massira: la situation devient plus qu’inquiétante

Deuxième plus important barrage au Maroc, Al Massira au bord de l’assèchement.

Revue de presseLes photos satellites sont désolantes. La zone irriguée par le barrage Al Massira, naguère verdoyante, ressemble à un désert... Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 24/04/2024 à 21h06

La crise de l’eau au Maroc s’aggrave avec la baisse alarmante du niveau des retenues du barrage Al Massira, l’un des plus importants du pays. Les images satellites révèlent un assèchement inquiétant du réservoir, qui ne contient plus que 3% de sa capacité maximale. Et cela en seulement six ans, entre 2018 et 2024. Cette situation menace la sécurité alimentaire et hydrique du pays, commente le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du jeudi 25 avril.

Le barrage est une source vitale de l’eau pour toute la région. C’est la deuxième source d’eau potable. Son rôle est également essentiel dans l’irrigation. Les images satellites capturées par le satellite Copernic 2 montre d’ailleurs comment l’environnement du barrage jadis verdoyant s’est transformé au fil des six dernières années en une zone désertique, reflétant l’ampleur de la sécheresse dont souffrent la région et le pays en général.

L’assèchement du sol touche toute la région située entre Casablanca et Marrakech. La dégradation est spectaculaire et navrante. Cette situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le barrage, indique le quotidien, est due à plusieurs facteurs. La sécheresse d’abord. Le Maroc connaît, en effet, une période de sécheresse persistante depuis plusieurs années, ce qui a considérablement réduit le volume des eaux dans le barrage.

Puis, il y a le phénomène de l’évaporation. Les températures élevées, parfois extrêmes, et le vent contribuent à l’évaporation accrue de l’eau du barrage.

Enfin, il y a un autre phénomène non moins dévastateur, l’envasement. L’accumulation de sédiments au fond du barrage réduit sa capacité de stockage.

Nul besoin de rappeler que la baisse du niveau d’eau du barrage Al Massira a des conséquences graves sur la sécurité alimentaire et hydrique du Maroc. En effet, le barrage est une source d’eau vitale pour l’agriculture, l’industrie et l’eau potable. La réduction de sa capacité de retenue risque d’entraîner des pénuries d’eau dans les villes et les campagnes, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques et sociales désastreuses et augure d’une crise d’eau aiguë.

Face à cette crise, les spécialistes estiment qu’il est urgent de prendre des mesures pour préserver les ressources en eau du Maroc. Ces derniers préconisent notamment la rationalisation de la consommation d’eau. Il est nécessaire, en ce sens, de sensibiliser les citoyens à l’importance de réduire leur consommation d’eau et d’adopter des comportements économes.

Ils évoquent également la réhabilitation des barrages, relevant l’importance de mettre en place des programmes de réhabilitation des barrages pour lutter contre l’envasement et améliorer leur efficacité. De même qu’ils mettent en avant le développement de techniques d’irrigation modernes plus efficientes, comme l’irrigation au goutte-à-goutte, permettant de réduire la consommation d’eau pour l’agriculture.

Il est aussi question d’investissement dans des projets de dessalement de l’eau de mer, qui pourrait constituer une source alternative d’eau potable pour les populations des zones côtières.

Par Amyne Asmlal
Le 24/04/2024 à 21h06

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Salam aleycom ce qu'il faut surtout c'est de retourner ver allah et arrêter de ce lamenter . Car tout ce qui nous arrive est le résultat de nos péchés. Donc a vos prières mes frères et sœurs . Et surtout respecter les lois d'Allah.

C'est le résultat entre autres et non des moindres du creusement de puits pour irriguer des lopins de terre ne dépassant guère les 1000m² et sans autorisation. Conclusion : toutes les autorités locales concernées sont impliquées dans cette vaste étendue du champ de la corruption qui gangrène le pays. Un paysan de ma connaissance m'a dit un jour qu'il lui suffit d'une brebis et de 1000dh pour s'acheter la conscience de ceux censés le contrôler. Je viens de parcourir ma région entre Tanger et Rabat et par Allah le nombre de puits qui parsèment la campagne est ahurissant.....et comment expliqueriez vous autrement l'assèchement de la nappe phréatique et ce par les encouragements nés du plan vert qui est catastrophique

En conclusion, il faut multiplier le nombre des usines de dessalement de l eau de mer. Et prévoir même, le transbordement de certaines usines, pour pouvoir les utiliser suivant le degré du besoin spécifique de chaque région.

On attendait bien ces résultats inquiétante puise que les responsables ne prennent rien au sérieux plus de trains de golf un épuisement de la nappe phréatique par des un nombre de puits corrompus et politique d exportation irresponsable avocat pastèque tomates...

Il faut interdire les piscines privés pour les villas et les jardins gazonnés

Oui le texte comporte de vraies recommandations qu'il appartient au ministère de l'équipement d'appliquer sans retard!

داللهم أسقي عبادك و أنشر رحمتك

Il faut surtout réaliser rapidement la liaison barrage Al-wahda au barrage almassira de toute manière ce barrage ne sera jamais plein avec les eaux d’ Oum Rabia ,

Il se fait *beaucoup trop* de pompage par des puits et pompes dont le nombre a plus que decuplé. Avec autorisation ou pas, il faut commencer a les clore, saisir les pompes et imposer de tres fortes amendes a tous les contrevenants qui creusent et vident et s'assurer que ca sapplique a tous - ridicule de stopper 20 mouloud pour qu'un grand proprietaire en profite pour tripler la quantite enorme qui'l pompe. Cest de plus en plus urgent mais le laxisme est choquant - beaucoup de blabla et de culpabilisation mais pas d'action serieuse. Pour rappel, toute la consommation des individus n'est qua peine 15% du total. Meme si tous les marocains cessent de boire et se laver ca ne fera presque aucune difference.

Audrey, tu as absolument raison. Surtout pour la remarque suivante: “Cest de plus en plus urgent mais le laxisme est choquant - beaucoup de blabla et de culpabilisation mais pas d'action serieuse.” En effet, de la parlotte, y’en a en masse et à gogo! Mais l’action est rare; sauf en cas de pression directe de la plus haute autorité du pays. Des déclarations par-ci, des promesses par-là et rien n’est fait. Entretemps, des milliers de puits illégaux sont «autorisés» à pomper le peu d’eau souterraine qui reste. Ce qui est vraiment étonnant et navrant, c’est que ni les responsables, ni les citoyens n’ont l’air de se soucier de ce que ce problème pourrait très bien causer à la stabilité du pays. On ne se rend pas même compte que c’est devenu une question de vie ou de mort dans certaines régions!

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