#BghathaLwa9t, une campagne portée par des artistes marocaines pour exiger les réformes du Code de la famille et du Code pénal

Photo de la campagne #BghathaLwa9t pour le changement des lois du code de la famille et du code pénal au Maroc.

Photo de la campagne #BghathaLwa9t pour le changement des lois du code de la famille et du code pénal au Maroc.

Le 02/05/2023 à 19h53

VidéoFéminine et résolument engagée, la campagne #BghathaLwa9t l’est jusqu’au bout des ongles. Incarnée par huit artistes, actrices, musiciennes et influenceuses marocaines, cette campagne de sensibilisation a pour but de porter autrement un discours féministe qui peine encore à se faire entendre.

Dans la lignée du mouvement #Metoo aux Etats-Unis, porté par des voix féminines célèbres, le mouvement #BghathaLwa9t est incarné au Maroc par des artistes féminines connues du grand public. Samia Akariou, Nora Skali, Loubna El Jaouhari, Bouchra Hraich, Fatim-Zahra Qanboua, Saadia Ladib, Sofia Belkamel et Faty El Jaouhari ont accepté, dans le cadre de cette campage, de devenir les porte-voix de femmes qui n’osent pas parler ou qu’on a contraintes au silence.

Dans une série de capsules émouvantes diffusées sur les réseaux sociaux, elles racontent leurs calvaires, en se glissant dans la peau des victimes pour mieux nous sensibiliser à des phénomènes de société devenus horriblement banals. Victimes de viol, mariées de force beaucoup trop jeunes, porteuses de grossesses non désirées… à la place de ses femmes, elles partagent leurs lourds secrets et nous rappellent que n’importe laquelle d’entre nous est concernée.

Car de #Metoo à #BaghathaLwa9t, si les revendications d’une rive à l’autre de l’Atlantique ne sont pas toutes les mêmes, il s’agit en substance d’un même combat, celui de la justice et de l’égalité des sexes dans les lois. Et au Maroc, nous sommes toutes et tous concernés par des lois dont l’esprit est en contradiction non seulement avec l’esprit de la Constitution mais aussi avec les droits humains.

Du Code de la famille au Code pénal, les articles décriés depuis bien longtemps par les féministes doivent aujourd’hui être dénoncés par tous. Car l’égalité dans l’héritage, la fin de l’interdiction de l’avortement ou encore du mariage des mineurs, la révision des lois sur la garde des enfants en cas de divorce sont des exigences nécessaires qui se situent au cœur d’enjeux sociétaux qui concernent tous les Marocains, et pas seulement les féministes.

«Nous en avions assez de parler sans être entendues, sans être reconnues, nous en avions assez de revendiquer l’égalité, davantage de justice et de vivre-ensemble dans un pays où les lois nous protègent au lieu de nous mettre constamment en danger. Nous en avions assez de ne pas être soutenues», explique Sonia Terrab, créatrice et productrice de la campagne #BghathaLwa9t.

C’est pour cette raison que, poursuit-elle, «nous leur avons demandé (aux artistes féminines, NDLR) de parler à notre place, de porter haut et fort nos voix et notre combat, ce combat qui est aussi le leur, le vôtre, à toutes et à tous, le combat pour l’égalité, la justice, pour un Maroc où citoyennes et citoyens sont enfin égaux».

A travers une présence médiatique importante, un morceau de rap écrit et interprété par la jeune Frizzy et produit par Hadès, ainsi qu’une série de capsules émouvantes, #BghathaLwa9t a ainsi pour objectif de sensibiliser à la nécessité de réformer le Code de la famille et le Code pénal, et de contribuer au grand chantier de réforme annoncé dans le discours royal du 30 juillet dernier.

Cette campagne nationale pour une justice de genre égalitaire au Maroc s’inscrit, par ailleurs, en marge d’un rapport analyse de genre comme outil de plaidoyer, le «Collectif pour une législation égalitaire: CLE», soutenu par ONU Femmes.

Constitué d’une dizaine d’associations «émergentes», ce collectif, qui compte parmi les membres de son comité de pilotage Nouzha Skalli, Rachida Tahri ou encore Leïla Rhiwi, a ainsi pris l’initiative de contribuer à la lutte pour l’égalité en réalisant une analyse de genre des principaux textes juridiques et institutionnels du Maroc. Car au-delà des débats sur la nécessaire réforme de la Moudawana, ce collectif estime que la lutte contre les discriminations et l’inégalité entre hommes et femmes est au cœur de la lutte pour la démocratie.

Le rapport issu de ce travail de groupe consiste en une analyse de genre des principaux textes juridiques et institutionnels du Maroc. Tout en appréciant les réformes réalisées, il identifie les cadres légaux et institutionnels dans lesquels subsistent des discriminations directes ou indirectes et propose les réformes ou amendements nécessaires à leur harmonisation avec les engagements internationaux du pays.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 02/05/2023 à 19h53

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Bravo à elles !.En effet,il est grand temps que certaines lois obsolètes par rapport aux droits constitutionnels des marocaines soient enfin abolis..Cela fait déjà plus d’une décennie que ce travail aurait dû être fait !.Il serait peut-être temps que ça évolue enfin positivement pour les femmes marocaines !.Qu’elles soient enfin considérées comme des citoyennes à part entière !.

lwa9t a besoin du soutien du pouvoir d'achat de la femme marocaine il faut consulter les femmes marocaines avant de parler en leur nom

Je continue. Chaque point chaque loi visee pour être promulguée ou changée sera bien étudiée par tous les côtés. A ce sujet je salue l'Assemblee qui a été désignée par sa majesté pour s'occuper de ce Gd.Dossier Moudawana . Les Membres sont des Oulamas des scientifiques des Progressistes des Avocats des Juges.qui bloqueront tout abus ou dérapage vers une société Laïque libre sans freins Nous avons confiance .

Bonjour Pour qui se prennent ces personnes pour juger et décider de ce qui est bien ou mauvais pour la société marocaine Si ils sont sûrs de leurs coups, qu'on fasse un référendum pour voir si le peuple juge les lois actuelles retrogradantes ou qu'au contraire elle sont liberticides et ne font que démolir tout ce qui était bien dans notre culture et nos traditions. Bref, occupez vous de vos oignons et laissez les marocains vivre comme ils souhaitent.

Oui in chaaLLah que les lois se reajustent et se précisent dans plusieurs sujets important pour le développement de la femme ,notre mère.soeur femme fille . L'important serait d'apprecier les acquis(liberté de se scolariser de travailer.accord de la .nationalite pour les mariages avec les etrangers.interdiction des mariages des adolescentes.de la polygamie etc..)et d'ouvrir des dialogues qui ciblent les vrais problèmes sans rabaisser la place de l'homme et sans remettre en question le côté religieux et identitaire du marocain arabe musulman . Sinon nous ouvrirons la porte a des abus. Exemple :nous avons vu le cas de femmes qui ont hérité toute la fortune de leur mari vieux après un mariage de moins de 3ans ignorant complètement les droits de la famille du défunt

Ces types ne cessent de porter atteinte à nos traditions, nos valeurs, notre religion et nos ancêtres. Depuis que j'ai ouvert les yeux dans ce monde, j'ai trouvé ma mère et mes grands mères comme des reines chez eux, elles travaillaient à la maison et mes grands pères et mon père peinent dans la naturent pour amener quoi manger et de quoi acheter ce qui nous avaient besoin. J'ai jamais vu l'un d'eux frapper l'une d'elle. Ces types n'hésitent pas à vendre tout pour de l'argent. Elles veulent détruire la famille. D'une part elles défendent la sexualité hors mariage et d'un autre côté elles font ma main et les pieds pour combattre le mariage pour construire une communauté de fils de putes sans aucun racines ou liens, et c'est le but ultime de leur seigneurs.

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