Casablanca: boycott quasi total des examens de la faculté de médecine

L'entrée de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, un jour d'examen, le 26 juin 2024.

Une majorité d’étudiants en médecine et en pharmacie de la ville de Casablanca ont maintenu leur décision de boycotter les examens que le ministère de l’Enseignement supérieur avait programmés à partir de ce mercredi 26 juin.

Le 26/06/2024 à 12h37

D’après ce que nous avons constaté devant la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, peu d’étudiants se sont présentés dans les salles pour passer les examens, programmés à partir de ce mercredi 26 juin. D’autres ont choisi de rentrer chez eux, de crainte d’être appréhendés pour rassemblement illégal par les forces de l’ordre déployées dans le voisinage de l’établissement.

Selon des témoignages recueillis sur place, les étudiants ont maintenu leur décision de boycotter les examens, en raison de ce qu’ils considèrent comme «l’absence de réponse du ministère de l’Enseignement supérieur à leurs demandes».

«Nous avons décidé de ne pas passer les examens et de rester solidaires jusqu’à ce que toutes nos revendications soient satisfaites», affirme une étudiante dans un échange avec Le360, précisant qu’elle ne s’est rendue sur les lieux des examens que pour s’assurer que les autres étudiants ont également boycotté les examens. «Je n’en ai vu qu’un très petit nombre, qui ne dépassait pas les dix étudiants dans certaines classes, tandis que d’autres classes étaient complètement vides», assure-t-elle.

«Ma fille ne s’est pas présentée pour passer les examens. Je suis venu m’assurer que le reste de ses collègues ne l’ont pas fait non plus, déclare le père d’une étudiante. De toute façon, les étudiants boycottent les cours depuis si longtemps qu’ils ne peuvent pas être prêts pour les épreuves».

Cet autre père est d’un avis différent. Il a convaincu sa fille de passer les examens «pour ne pas perdre une année d’études». «Je suis venu avec ma fille pour la soutenir, afin qu’elle ne soit pas influencée par les étudiants qui ont décidé de boycotter les examens», insistant sur le fait que «chacun est libre d’avoir sa propre opinion».

«Je suis ici depuis sept heures du matin. La fréquentation est très faible. Il y a ceux qui sont venus quelques minutes avant de repartir, et ceux qui ne sont pas venus du tout, afin d’éviter les problèmes qui peuvent arriver avec le rassemblement des étudiants», conclut-il.

Par Fatima Zahra El Aouni
Le 26/06/2024 à 12h37